Mila : Les restaurants de la Rahma, belle tradition durant le mois de Ramadhan pour raffermir les principes d'entraide

Publié par DKnews le 31-05-2017, 17h50 | 94

Les associations caritatives et les bienfaiteurs de la wilaya de Mila ont pris l’habitude, chaque mois de Ramadhan, d’instaurer l’Iftar des jeûneurs au profit des catégories vulnérables et des voyageurs de passage à travers l’ouverture de restaurants de la Rahma et la distribution de repas chauds, lesquels figurent parmi leurs priorités en ce mois sacré, a-t-on constaté.

Dans ce contexte, les services de la wilaya concernés par les demandes d’ouverture de restaurants spécifiques au mois de  ramadan ont enregistré 27 demandes à travers les différentes communes de la wilaya de Mila, selon une responsable de la direction locale de l’action sociale (DAS).

A elle seule, la ville de Mila compte plusieurs de ces restaurants à caractère caritatif depuis le premier jour du Ramadhan, dont les restaurants connus sous la dénomination de «Meriem» et «Djouhaina», situés en centre-ville.

Dans ce dernier, l’ambiance au second jour du ramadhan était empreinte de solidarité et de bienveillance en ce mois sacré avec l’affluence de jeûneurs de différentes catégories sociales, et ce, dans une atmosphère de synergie sociale évidente.

Dans une déclaration à l’APS, l’un des bienfaiteurs ayant initié l’ouverture de ce restaurant avec d’autres mécènes, a fait savoir que le local abritant le restaurant a été loué en sus d’une collecte d’argent en vue d’offrir l’Iftar aux jeûneurs dans des conditions décentes à la hauteur de ce mois sacré, notamment les nécessiteux, les voyageurs de passage et autres citoyens issus des franges défavorisées.

Ce restaurant offre environ 60 repas chauds complets propre au ramadhan et aux saveurs locales, dont une partie au sein même du restaurant alors qu’une autre partie des repas est servie au niveau de la gare routière ainsi que dans les lieux squattés par les nécessiteux, les sans domicile fixe, en plus des ressortissants syriens et africains.

Les repas de l’Iftar sont préparés par des bénévoles dont des femmes, a-t-on constaté sur place, qui n’hésitent pas à sacrifier leur temps de repos et leurs devoirs familiaux pour se mettre au service des jeûneurs, et ce pour des raisons sociales, religieuses, mais également psychologiques.

Selon un donateur impliqué dans cette initiative, ce restaurant bénéficie également de l’apport de simples citoyens qui participent au repas de l’Iftar avec des denrées alimentaires en vue d’enrichir et varier le menu ramadanesque proposé.

A cet effet, l’APS a constaté, in situ, l’afflux des bienfaiteurs au restaurant les bras chargés de paniers remplis de pain traditionnel, de laitages et autres denrées. Au moment de rompre le jeûne, Fateh B. de Tizi-Ouzou, employé dans une entreprise de travaux de la région, a loué cet esprit de solidarité qui incarne les valeurs nobles qui caractérisent, selon lui, le peuple algérien, ajoutant que pareilles initiatives rendent le jeûne plus facile aux personnes travaillant loin de chez eux, en leur offrant l’Iftar dans des conditions adéquates.

Ces restaurants caritatifs sont contrôlés par une commission multisectorielle englobant les services de l’action sociale, la santé, le commerce et la protection civile, pour veiller à la qualité des denrées proposées en vue d’éviter des cas d’intoxication alimentaire surtout avec la chaleur enregistrée ces derniers jours.

Pour leur part, les jeûneurs affluant vers ces restaurants ainsi que les voyageurs n’ont de cesse d’exprimer leur gratitude aux bénévoles et aux associations initiatrices de ces restaurants en permettant, estime Fateh, de développer davantage les valeurs religieuses et sociétales du ramadhan.