Pour faire face à la chute des prix du pétrole : Ouyahia appelle à accélérer les réformes économiques

Publié par DKnews le 11-06-2017, 17h48 | 45

Le secrétaire général du Rassemblement national  démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé dimanche à Alger à la  «nécessité» d'accélérer le processus des réformes économiques pour faire  face aux conséquence de la chute des prix du pétrole, soulignant que le  «défi fondamental» de l'Algérie est d'ordre économique.

 Intervenant à l'occasion d'une conférence de presse animée au terme de la  réunion de la session ordinaire du Conseil national du RND, M. Ouyahia a  indiqué que «le défi fondamental de l'Algérie, à l'instar de plusieurs pays  du monde, est d'ordre économique», soulignant que certaines réformes  économiques «sont devenues aujourd'hui nécessaires». 

Il a préconisé, à ce titre, «la privatisation d'un nombre d'entreprises  publiques dont la situation financière se détériore en raison des problèmes  liés au plan de charge et à la gestion», citant à ce titre des hôtels et  minoteries qui «doivent être rachetés par des acquéreurs locaux».

M. Ouyahia a préconisé la réforme du système fiscal et la décentralisation  de la prise de décision dans le domaine de l'investissement, appelant, en  outre, à revoir le système d'aide et de subvention en ciblant les  catégories les plus défavorisées dans le cadre de la politique sociale de  l'Etat.

Face à la crise financière actuelle, M. Ouyahia a estimé qu'il y a un  «risque» pour l'Algérie de connaitre des «années très compliquées»,  relavant que «le pays tient encore l'équilibre grâce aux réserves de  changes qui vont en s'amenuisant du fait de la chute des prix du pétrole».

«Le monde du pétrole a changé et avec le schiste, l'OPEP n'a quasiment  plus aucune influence sur le marché des hydrocarbures», a-t-il fait  observer, estimant que la règle des prix dirigés est «révolue» et que les  prix du pétrole «ne remonteront pas à plus de 100 dollars avant 15 ou 20  ans».

«L'Algérie est confrontée à des défis et si on ne se remet pas debout sur  le plan économique, on risque de se retrouver en 2024-2025 chez le FMI et  ce sera la tronçonneuse», a averti le SG du RND, rappelant que le pays a  déjà vécu la situation de l'ajustement structurel, notamment la révision à  la hausse du taux d'intérêts et la dévaluation du dinar au début des années  1990.

Revenant sur ses déclarations selon lesquelles l'Algérie «a plus que  jamais besoin de faire reculer le populisme et la démagogie», que certains  médias ont considéré comme une «critique» au gouvernement du Premier  ministre sortant, Abdelmalek Sellal, M. Ouyahia a déploré l'existence de  sites électroniques qui «alimentent les journaux de fausses et  tendancieuses informations et les instrumentalisent».