Cinquante huit (58) personnes disparues dans l’incendie qui s'est déclaré à la tour de logements sociaux Grenfell à Londres sont présumées mortes, ce qui porte à 88 le nombre des victimes, a annoncé samedi la police britannique.
Les personnes qui n’ont pas donné signe de vie ont été présumées mortes dans l’incendie qui a fait selon un précédent bilan 30 morts et plusieurs blessés, dont une douzaine dans un état critique.
Avec ce nouveau chiffre, le bilan s’élève à 88 décès et risque d’augmenter encore, selon le chef de la police métropolitaine de Londres, Stuart Cundy. Il a estimé que l’opération de recherche prendra «probablement des semaines».
Il a demandé à toutes les personnes qui ont réussi à sortir sauves de l’immeuble et qui sont en sécurité de se déclarer à la police. Selon la BBC, il y aurait un total de 70 disparus, ce qui risque de porter le nombre des victimes à 100. quelque 600 personnes habitaient dans la tour de 120 appartements sociaux.
L’incendie a été complètement éteint vendredi. Plusieurs stations de métro ont été fermées pour des raisons de sécurité liées à la tour incendiée.
Ce matin, une marche a été organisée vers le premier ministère, en signe de protestation et de colère. Vendredi des dizaines de personnes ont également manifesté à la mairie de Kensington dont dépend la tour de 24 étages de logements sociaux. Outre la demande d’aide aux résidents de l’immeuble incendiée, les manifestants ont réclamé une «enquête criminelle» sur les travaux de rénovation de la propriété, et exigé de traduire tous les responsables en justice.
Depuis l’incendie, la gestion de la tour a été critiquée, le sinistre a été attribué à la non prise en compte de la mise en garde contre le danger d’incendie, du fait qu’il s’agissait de logements sociaux. Les critiques ont également incriminé les travaux de revêtement installé l’an dernier sur la façade. Selon le quotidien The Guardian, des panneaux «moins coûteux et moins résistants aux flammes» avaient été installés lors de la rénovation.
Pour rappel, la Première ministre britannique, Theresa May, avait ordonné l’ouverture d’une enquête publique pour faire la lumière sur les raisons de la catastrophe.