Présidentielle 2014:Les leçons d’un scrutin historique

Publié par Boualem Branki le 25-04-2014, 18h49 | 42

La réélection du Président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat a confirmé les attentes des milieux politiques, économiques et financiers internationaux de ce scrutin.  Les nombreux appels de félicitation aux autorités algériennes, et à leur tête le chef de l'Etat, sont un gage de l'énorme attente de ces milieux pour la poursuite du renforcement et de la diversification de leurs relations plurielles avec l'Algérie.

Si le Sg de l'ONU Ban Ki-moon se félicite de la bonne tenue de ce scrutin, les milieux politiques dans les grandes capitales mondiales ont relevé autant la solidité des institutions algériennes que le climat sain et apaisé dans lequel ce scrutin s'est déroulé, ce qui est un puissant dopant pour la confection de relations financières et économiques durables.

C'est en fait le climat général dans lequel s'est tenu ce scrutin, comparativement à l'état des pays voisins et même au-delà dans les pays qui ont été traversés par le Printemps arabe, qui a conforté les états-majors politiques occidentaux quant à la solidité des institutions politiques algériennes. Décrypté, le message signifie tout simplement que l'Algérie est un pays qui avance, qui a des dirigeants conscients de la sensibilité du moment avec ces appels à une démocratie téléguidée avec les résultats que l'on voit dans les pays où l'expérience du Printemps arabe ne cesse de provoquer des malheurs au sein de leurs populations.

 La grande victoire de ce scrutin n'est pas tant, donc, au regard des menaces extérieures qui guettaient l'Algérie, la réélection d'un président qui a définitivement consolidé son aura auprès du peuple algérien, mais celle qui veut que l'Algérie soit devenu un pays régi par les grands fondamentaux de la démocratie, de la bonne gouvernance, et du respect des droits de l'Homme, même si sur ce chapitre il y a des territoires à reconquérir par rapport aux derniers événements dans le pays. 

La réélection du Président Abdelaziz Bouteflika a été par ailleurs un soulagement pour les milieux d'affaires et de la finance internationale, des milieux qui ont traditionnellement horreur des aventures politiques. Les investisseurs étrangers en Algérie, les grands partenaires économiques des entreprises nationales, dont le secteur énergétique avec des groupes pétroliers leaders mondiaux, ont donc reçu 5/5 le message de la réélection de M. Bouteflika.

Il ne faut pas se leurrer : les capitaux, les grands investissements internationaux, ce que l'on désigne par IDE (investissements directs étrangers), ne vont que là où ils ont l'assurance d'être sauvegardés, capitalisés, avec de gros dividendes en contrepartie et une participation rémunératrice dans l'économie où ces investissements ont été placés. 

Cette réélection de M. Bouteflika, est donc une autre réponse, rassurante, à ces milieux d'affaires qui veulent autant fructifier leur business en Algérie que d'être rassurés sur le front politique.  Cette réélection, donc, est une réponse concrète à tous les milieux politiques et économiques dans le monde que l'Algérie avance, va bien et développe une économie de marché qui donne à tous les partenaires économiques étrangers la possibilité d’y investir.  C’est là, l’une des grandes leçons de ce scrutin présidentiel.