Waada de Sidi El Hosni (Oran) : Une grande foule était au rendez-vous

Publié par DKnews le 28-07-2017, 16h27 | 30

La traditionnelle waada de Sidi El Hosni, dont le coup d’envoi a été donné jeudi au niveau de la zaouïa de la «Tariqa Taybia» d’Oran, a drainé une grande foule parmi les adeptes de ce saint venus des quatre coins du pays et d’ailleurs pour célébrer cette tradition ancestrale.

La cérémonie d’ouverture de cette waada de trois jours, célébrée par les disciples de la Tariqa Taybia, dont faisait partie le défunt cheikh Belkebir ainsi que l’érudit cheikh Khelil de Timimoum, a été marquée par une fresque reprenant un rituel ancestral, riche en couleurs et en dévotion, pour prêter allégeance au Cheikh Zaouïa Moulay Hacène Chérif El Ouazani. Depuis Dar El Hayat, une cité d’habitation sise à Haï M’dina Djedida, des troupes folkloriques avançaient en processions vers le siège de la zaouïa, situé quelques centaines de mètres plus loin, au quartier de Sidi El Hosni.

Ces troupes, hissant un étendard vert, évoluent doucement en répétant à l’envie des oraisons accompagnées du «Dikr» à la gloire de Dieu et de son prophète Mohamed (QSSL). Le cheikh de la zaouïa, Moulay Hacène Chérif El Ouazani, lui, avance, avec des disciples de la Tariqa Taybia, comme pour accueillir ses invités, en signe de bienvenue avant de pénétrer à l’intérieur du mausolée, le tout sur fond de récitation du Coran et du «Dikr».

Il s’ensuivra un autre rituel, celui de la «Selka», une récitation du Coran en entier (60 hizb), a expliqué le porte-parole de l’association religieuse de Zaouia de Sidi El Hasni, Mohamed Ouenzar, qui débutera depuis la prière d’Al Asr jusqu’au crépuscule de la journée du vendredi. En plus du traditionnel couscous offert aux invités, a ajouté le même interlocuteur, il est prévu, pour la journée du samedi, une soirée dédiée aux chants d’Ahelil, comme le veut la tradition.

C’est une tradition soufie, héritée des cheikhs de la Tariqa Taybia, qui ont pu sauvegarder jalousement, en dépit de toutes les adversités, toute une culture, ont expliqué les responsables de la zaouïa, qui ont souligné l’urgence de prendre en charge ce patrimoine et de le valoriser.

«Nous avons signé, en 2007, une convention avec le laboratoire de recherche sur les dimensions de valeurs, relevant de l’Université d’Oran 2, pour disposer d’un fond documentaire de références soufis, propre à la Tarqia T ïbia, dans l’objectif de constituer une encyclopédie de ses Chouyoukh», a indiqué le porte-parole de la zaouïa.

Il a déploré le fait que des manuscrits d’une grande valeur scientifique et historique sont livrés à l’abandon et aux aléas du temps, quand ils ne sont pas carrément volés.