Centrafricaine: L'ONU nomme son Représentant spécial adjoint pour la République centrafricaine

Publié par Dknews le 26-04-2014, 16h26 | 23

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a annoncé vendredi la nomination de M.áLaurence D. Wohlers (Etats-Unis) au poste de Représentant spécial adjoint de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Selon l'ONU, M. Wohlers possède une vaste expérience en affaires internationales, avec pour spécialités la gestion des conflits, la gouvernance et la communication transculturelle. 

Agé de 59 ans, il a occupé plusieurs postes diplomatiques en Afrique, en Asie et en Europe dont le dernier est celui d’ambassadeur des Etats-Unis en République centrafricaine de 2010 à 2013. A rappeler que les Etats-Unis ont désigné mardi dernier Stuart Symington comme leur Représentant spécial pour la République centrafricaine aux fins de contribuer dans le règlement de la crise qui secoue ce pays frappé par des violences entre des groupes armés.

La République centrafricaine, qui était engagée dans une délicate transition politique sur fond de crise humanitaire aiguë, est secouée depuis 2013 par des affrontements armés entre des éléments de l'ex-Séléka et des miliciens anti-balaka. Constituée en août 2012, la Séléka était une coalition de partis politiques et de forces rebelles opposés au président François Bozizé, qu'elle a contraint à quitter le pouvoir en avril 2013.

A l'origine des groupes d'autodéfense, les anti-balaka se sont ligués contre les miliciens de la Séléka. Les anti-balaka sont issus d'une population centrafricaine à 80% chrétienne, alors que la Séléka est principalement formée de musulmans. Récemment, plusieurs agences des Nations Unies ont demandé aux bailleurs de fonds de financer des opérations d'aide d'urgence de l'ordre de 274 millions de dollars destinées aux civils qui fuient la République Centrafricaine pour aller notamment au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo et en République du Congo.

En outre, cette violence, qui a eu un effet dévastateur sur les civils des deux communautés musulmane et chrétienne, a aussi provoqué le déplacement de plus de 600.000 personnes à l'intérieur de la République centrafricaine.

Accrochage entre des soldats français et des hommes armés à Bangui

Un violent accrochage a impliqué des soldats français de l'opération Sangaris pris à partie par un groupe armé dans un quartier musulman de Bangui jeudi soir, a-t-on indiqué vendredi de sources concordantes. «Des soldats français de l'opération Sangaris qui patrouillaient au (quartier musulman) PK5 ont été visés par des tirs d'individus armés non identifiés vers 21H30 (20H30 GMT) et ils ont riposté à ces tirs», a déclaré une source au sein de la force africaine Misca cité par l'AFP.

«Les échanges des tirs se sont poursuivis jusqu'à 1 heure du matin. On ignore le bilan exact de ces échanges de tirs», a ajouté cette source  «La force a été prise a partie. Un groupe armé a fait feu sur elle», a confirmé une source proche de Sangaris. «Après des tirs de semonce, ce groupe a continué a tirer sur la force qui a à son tour tiré pour les neutraliser», a-t-elle affirmé, sans pouvoir fournir de bilan. Selon le porte-parole de la communauté musulmane du PK5, Abakar Moustapha, l'accrochage a fait cinq morts parmi les habitants du quartier.

«Des soldats français inspectaient une maison suspectée d'abriter des armes au quartier camerounais (du PK5) quand ils ont été pris à partie par des jeunes manifestant en colère», a-t-il expliqué. «Cette manifestation a dégénéré en échange de tirs entre les Français et certains jeunes armés. Il y a eu cinq morts et plusieurs blessés parmi les habitants du PK5», a assuré M. Moustapha. Un porte-parole de la Croix-Rouge centrafricaine a indiqué que trois blessés par balle avaient été admis à l'hôpital communautaire du PK5 dans la nuit de jeudi à vendredi.