Lutte contre les incendies : La colonne mobile de la protection civile de Aïn Defla, un appui de choix

Publié par DKnews le 01-08-2017, 15h56 | 23

Mise en place au début du mois courant, la   colonne mobile de la protection civile de Aïn Defla effectue un véritable   «travail de titan» en matière de lutte contre les incendies, prêtant main   forte aux unités locales de ce corps constitué ainsi qu’à celles des   wilayas limitrophes lors des opérations de grande envergure nécessitant un   appoint de moyens.

Alors qu’en cette période de grande chaleur, nombre de citoyens sont en   vacances, profitant, entre autres, des plaisirs de la mer, les soldats du   feu font, parfois au péril de leur vie, face à des incendies ravageurs dont   les conséquences aussi bien sur le plan social qu’économique ne sont plus à   démontrer.

Les conditions dans lesquelles travaillent les pompiers sont si difficiles   qu’il arrive parfois que certains d’entre eux soient atteints de brûlures   de troisième degré pendant l’exercice de leur métier, ou y laissant leur   vie ou encore traînant des séquelles indélébiles durant le restant de leurs   jours.
«L’installation de la colonne mobile s’inscrit dans le cadre des   orientations de la direction générale de la Protection civile visant la   préservation du patrimoine forestier.

La vigilance doit être de mise dans   le respect de la discipline de la part de tous les agents qui doivent se   surpasser pour mener à bien leur mission», insiste le chargé de   communication de la direction de la protection civile de Aïn Defla, le   capitaine Kamel Hamdi.

Exercer le travail de pompier est une «vocation comprenant l'envie de   servir et d'aider», a indiqué le capitaine Hamdi, avant de mettre l’accent   sur la condition physique des postulants à l’exercice de ce métier dans la   mesure où ils sont parfois amenés à parcourir de nombreux kilomètres par   jour et à porter des objets lourds.

Au niveau de l’unité principale de la protection civile de Aïn Defla,   aucune tension n’est perceptible en dépit de la rudesse de la mission des   agents. Entre le tumulte des sirènes et les allers et venues des   sapeurs-pompiers, chacun s’assure de la disponibilité et de la   fonctionnalité de son matériel.
C’est en tenue de feu (casque, veste de protection, sur-pantalon, gants,   bottes) que les 55 agents de la colonne mobile (dont 17 venus de la   direction de la protection civile de Djelfa) honorent leur premier   rassemblement de la journée, un moment propice pour jauger leurs capacités   et recevoir les consignes d’usage.

Selon le capitaine Hamdi, les agents de la colonne mobile prennent part à   des man£uvres aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’unité en vue   de les maintenir en état d'alerte maximale de telle sorte qu’ils soient    prêts à intervenir à tout moment.
 

Le vent, ce paramètre avec lequel il faut toujours composer

Pour le chef de la colonne mobile de Aïn Defla, le capitaine Moudaras   Mohamed, la première des choses à faire sur le lieu de l'incendie consiste   à procéder à une estimation du danger, notamment à l’égard des habitants   vivant à proximité du lieu du sinistre, afin d’envisager leur évacuation.

Pour ce faire, et dans le souci d’une plus grande efficience dans le   travail accompli, l’élément le plus important dont il y a lieu de connaître   toutes les données dans leurs moindres détails a trait au vent, sa   direction et sa vitesse.

En sus de la difficulté d’atteindre rapidement les foyers d’incendies en   raison des contraintes liées au relief, le vent constitue un paramètre   défavorable qui exacerbe les choses, compliquant d’avantage la mission des   agents, a-t-il relevé.

Il a mis l’accent sur la nécessité de toujours s’assurer qu’un feu   combattu a été complétement éteint, affirmant que l’un des enseignement   qu’il a pu tirer de sa présence sur le terrain de longues années durant est   que les vents violents attisent les flammes en permanence au niveau des   éclosions de branchages et de brindilles, ressuscitant un feu que l’on   croyait éteint.

Selon le capitaine Moudaras, la tranche horaire la plus propice pour   éteindre les feux de grande envergure se situe entre 04 heures et 08 heures   en raison de la fraîcheur matinale régnante, affirmant qu’entre midi et 18   heures, cette mission s’apparente à une véritable aventure dans la mesure   où aux abords du sinistre, la température frôle les 60 degrés.

Le même responsable a également souligné l'importance des rondes   quotidiennes effectuées par les agents de la colonne mobile sur le massif   forestier en vue d’anticiper tout départ de feu et examiner la possibilité   de demander du renfort si la nécessité l’impose.  Il a, dans ce contexte, noté l’importance de la contribution des   populations des zones proches des forêts dans la prévention contre les   sinistres et la préservation du patrimoine naturel.

Si, dans le souci de faire régner la sécurité et la quiétude au sein de la   société, les citoyens sont invités à signaler tout comportement suspect, il   en est de même pour la prévention des incendies qui requiert l’implication   des personnes habitant aux abords des forêts, et qui doivent impérativement   signaler tout départ de feu, a-t-il soutenu, insistant pour dire que les   premières minutes sont souvent déterminantes dans la suite des   évènements.