Centrafrique : La solution à la crise doit passer par le processus politique

Publié par DKnews le 01-08-2017, 17h00 | 57

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a affirmé lundi que l'ONU poursuivait ses efforts pour renforcer les moyens de la force de la Mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) tout en rappelant que la solution à la crise passe par le processus politique.

«La dimension sécuritaire est importante mais elle n'est qu'une partie de la solution. L'autre réponse, la plus pertinente, c'est le processus politique», a déclaré le secrétaire général adjoint à la fin de sa visite de 48 heures en République centrafricaine.

Pendant son séjour, Jean-Pierre Lacroix s'est entretenu avec le président centrafricain, le Premier ministre, le vice-président de l'Assemblée nationale, le chef de la diplomatie, la plateforme religieuse, le corps diplomatique ainsi que la MINUSCA, selon un communiqué rendu public lundi par l'ONU sur son site.

Le secrétaire général adjoint a dit avoir évoqué, avec ses interlocuteurs, les efforts de paix en cours notamment l'accord de Rome sous l'égide de la communauté Sant'Egidio et l'initiative de l'Union africaine, soutenue par les Nations unies, et rappelé qu'ils devront «être mis en oeuvre en coordination avec les autorités de la RCA».

«Nous avons besoin d'un leadership centrafricain pour que ces processus puissent se poursuivre et progresser», a-t-il ajouté, soulignant l'importance de l'appropriation nationale.

Il a également annoncé l'arrivée prochaine de Casques bleus de la Tanzanie ainsi que de la Zambie. Selon lui, ces effectifs ainsi qu'une plus grande flexibilité dans le redéploiement de la Force permettront de mieux protéger les populations.

«La MINUSCA applique son mandat robuste et se réorganise pour l'appliquer davantage», a-t-il souligné. M. Lacroix a en outre souligné l'importance des Forces armées centrafricaines (FACA) dans le cadre de la sécurisation du pays, en rappelant le travail conjoint entre les autorités centrafricaines et la MINUSCA, en vue du déploiement de ces forces, ainsi que les aspects qui y sont liés comme le cadre budgétaire, les zones de déploiement ou les questions logistiques.

Il a par ailleurs appelé à un déploiement des autorités civiles dans les préfectures, dans le cadre de la restauration de l'autorité de l'Etat.