Gestion des risques majeurs: Des espaces de simulation à échelle réelle prévus à Oran

Publié par Dknews le 27-04-2014, 18h43 | 23

Des espaces de simulation à échelle réelle de catastrophes sont prévus à la réalisation à Oran permettant le renforcement de la gestion des risques majeurs en Algérie, a-t-on appris dimanche lors d'une journée d'étude sur la contribution de l'Université au développement local.

"Cette opération s'inscrit dans le cadre du projet de création du futur Centre national de recherche en cyndiniques (sciences du danger)", a précisé Mme Khadidja Guenachi, présidente du comité d'organisation de la rencontre tenue à Oran en présence de l'ancien vice-Premier ministre et ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. "Ce projet évolue actuellement au stade du choix de l'entreprise de réalisation qui sera connue en juin prochain", a indiqué Mme. Guenachi, rappelant que l'étude et la conception ont été déjà élaborées par un organisme technique algérien, basé à Batna.

La plateforme, dédiée à la recherche sur les risques majeurs, sera implantée au pôle universitaire de Belgaïd, à la sortie Est de la ville d'Oran, et ce, conformément aux orientations de la Direction générale de la Recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT), a-t-elle signalé. La DG-RSDT qui relève du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, prône une logique de développement axée sur "l'intégration des plateformes technologiques au sein des campus, avec possibilité d'associer les partenaires du secteur économique", a souligné Mme Guenachi.

Les données techniques révèlent que le Centre de recherche s'étendra sur une superficie de deux hectares, comprenant une structure pédagogique et expérimentale dite "Ecole de feux" qui permettra de simuler les catastrophes dans des conditions proches du réel. "Il s'agit d'une infrastructure à caractère stratégique pour l'Algérie", a affirmé Mme. Guenachi, qualifiant la future réalisation de "première à l'échelle africaine et méditerranéenne puisque c'est la première fois qu'un Etat de ces régions investit dans ce type d'équipement".

Cette opération permettra, selon la spécialiste, de "produire les indicateurs d'alerte à même de réduire les facteurs de vulnérabilité et de consolider les capacités de réaction des pouvoirs publics pour une gestion optimale des situations de crise". En outre, un saut qualitatif est aussi escompté au plan de la formation à la faveur de l'ouverture, à la prochaine rentrée universitaire, d'une nouvelle filière dédiée aux risques majeurs, a fait savoir Mme Guenachi.

M. Zerhouni, a, pour sa part, mis l'accent sur "l'importance du potentiel en compétences issues de l'Université algérienne et sur les possibilités offertes aujourd'hui aux entreprises d'investir dans la production". Cette journée d'étude s'est tenue au Centre des conventions Mohamed-Benahmed (CCO) sous le thème générique "Formation supérieure, recherche scientifique et résilience socio-économique et environnementale des territoires en développement".

Elle a été organisée par le Laboratoire des Risques industriels, technologiques et environnementaux (RITE) de l'Université dئOran, dirigé par Mme. Guenachi qui a à son actif la formation en gestion des risques au profit de 250 cadres des collectivités locales.

Une centaine de chercheurs et étudiants ont assisté à cette rencontre co-animée par des spécialistes algériens et étrangers à l'instar de Aziz Belkhatir et Jean-Michel Nunzy (Canada), ainsi que le Directeur du développement industriel et de la promotion de l'investissement de la wilaya d'Oran, Abdelghani Khaldoun.