Présidentielle 2014 : Un moment capital pour la démocratie

Publié par Boualem Branki le 27-04-2014, 20h12 | 32

Les temps actuels sont impitoyables pour les faibles, les revanchards et les oubliés de l'histoire. C'est un peu comme cela que l'on pourrait qualifier certains comportements nuisibles à la bonne marche de la démocratie dans notre pays, et à l'instauration d'un climat politique serein, apaisé. 

Le dernier scrutin présidentiel a consacré, comme attendu par les experts, l'homme qui a ramené la paix et la réconciliation nationale, celui qui avait alors osé bravé certains comportements effarouchés de milieux qui avaient craint pour leurs intérêts, soumettre au peuple algérien un référendum pour recueillir leur adhésion sur la réconciliation nationale et tourner la page atroce du terrorisme. 
C'est-à-dire un geste démocratique, hautement politique, qui a fait avancer la société algérienne et qui lui a permis de dépasser les moments de traumatisme, comme le sentiment de revanche, contreproductif. 

De grands pays aujourd'hui à la pointe du développement économique et social, comme l'Allemagne, l'Afrique du sud et bien d'autres sont passés par là. Abdelaziz Bouteflika a osé braver «les interdits» d'une fange sociale pour écouter le battement du pouls des algériens. Il a donc bien travaillé, réunis les algériens et les a surtout «tonifiés» pour aller de l'avant, avancer, et non pas rester cloîtrés sur eux même, dans l'attente d'un miracle. 

Ce qu'a fait donc durant ses trois derniers mandats le Président Bouteflika a tout naturellement alimenté le renforcement de la démocratie et celui des institutions algériennes. Il a surtout remis sur rails l'économie nationale et lancé les grands chantiers socio-économiques.  Dès lors, les récriminations de ceux qui n'ont pas été plébiscités par ce scrutin sonnent vraiment faux, et dénotent un esprit ''clubiste'', sinon extrêmement préjudiciable pour l'enracinement de la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays.

Au forum de notre journal, Belkacem Sahli, chef de file de l'ANR, en a bien tracé les contours de cet esprit de négativisme politique. Il dira ainsi que ''ceux qui se mobilisent pour la transition sont les mêmes qui ont demandé le report de l'élection présidentielle ».  Plus loin encore, que « ceux qui parlent de fraude massive et menacent de publier un livre blanc, savent que la plupart des recours ont été déposés par les représentants du candidat Bouteflika ; pourquoi n'avoir pas porté ces fraudes, si elles sont avérées, à la connaissance des instances responsables du contrôle des élections ? » 

L laisse enfin tomber que ''ceux qui ont empêché des représentants du candidat Bouteflika de tenir leur réunion, refusent le débat et préfèrent provoquer les forces de sécurité qui ont fait leur devoir de sécurisation des opérations de vote : des observateurs étrangers ont souligné la discrétion des services chargés de protéger les bureaux de vote.»   Alors ? Eh bien, il faut que certains partis politiques, certains milieux aliénés aux milieux d'affaires, et des candidats malheureux à ce scrutin sachent que le libre jeu démocratique est d'accepter autant la victoire, quand elle se présente, que la défaite quand elle accable le perdant.

Toute élection se termine par des gagnants et des perdants, mais dans les sociétés avancées, le tout se passe dans un climat politique serein, apaisé, pour le bien du pays.  Les acteurs politiques, adversaires lors des élections, savent que le moment n'est pas venu et pour cela travaillent encore plus intensément pour que la prochaine fois, ils seront les vainqueurs, tour en félicitant ceux qui les ont battus. 

Car pour les différentes parties, l'intérêt en jeu, le seul qui compte, c'est celui national, celui du pays, qui ne doit pas être altéré par les tempéraments capricieux d'une classe politique qui n'arrive pas à élever le débat, ni à le dépassionner.