Palestine-Israël-paix-ONU : Les Palestiniens vont poursuivre les démarches d'adhésion aux institutions internationales

Publié par Dknews le 28-04-2014, 17h40 | 24

Le Conseil central palestinien a approuvé dimanche un plan prévoyant la poursuite des démarches d'adhésion aux institutions internationales, a annoncé dimanche soir un participant à la réunion de cette instance dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le Conseil, réuni autour du président Mahmoud Abbas «affirme la nécessité pour la direction palestinienne de continuer les adhésions aux agences des Nations unies et aux conventions internationales, selon le plan palestinien qui a été adopté», selon le communiqué final lu par le secrétaire général du Parti du peuple (ex-communiste) Bassam Salhi.

Le Conseil «fait porter à Israël l'entière responsabilité de l'échec des efforts internationaux et américains pour parvenir à un règlement du conflit par les négociations», à deux jours de l'échéance des pourparlers sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, citant la colonisation, en particulier à Al Qods-Est, et la non-libération d'un groupe de prisonniers.

M. Abbas a signé début avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 accords et traités internationaux, à commencer par les Conventions de Genève sur la protection des civils, des initiatives qu'il avait consenti à suspendre jusqu'à la fin des pourparlers. La direction palestinienne a estimé que le refus d'Israël de libérer le 29 mars comme prévu un quatrième et dernier contingent de prisonniers, exigeant désormais une prolongation des négociations de paix au-delà du 29 avril, la déliait de son engagement.

Le Conseil central palestinien précise que «pour une reprise des négociations, Israël doit s'engager sur la référence aux frontières de 1967 (avant l'occupation des Territoires palestiniens, NDLR) conformément aux résolutions de l'ONU, arrêter complètement la colonisation et libérer les prisonniers».

Il donne à Israël «trois mois pour convenir d'un accord sur les frontières de 1967 préalablement à toute discussion sur quelque autre question que ce soit, y compris la sécurité, afin de parvenir à un accord de paix». Enfin, le Conseil rejette «les menaces et le chantage d'Israël contre la réconciliation palestinienne et la campagne qu'il mène contre l'accord de réconciliation» signé mercredi entre l'OLP et le mouvement Hamas.

Israël risque de devenir un Etat d'«apartheid» s'il ne fait pas la paix avec les Palestiniens

Israël risque de devenir un Etat d'«apartheid» s'il ne fait pas la paix rapidement avec les Palestiniens, a mis en garde le secrétaire d'Etat américain John Kerry, selon un site d'information en ligne américain.
M. Kerry a tenu ces propos lors d'une réunion vendredi à huis clos de la Commission trilatérale (un groupe non partisan de discussion non gouvernementale fondé par David Rockefeller), a rapporté le site Daily Beast.

Des représentants officiels et des experts américains, européens, russes et japonais participaient à cette réunion, précise encore le site d'information.Le chef de la diplomatie américain a souligné que «la création de deux Etats sera la seule solution réaliste». Le terme d'«apartheid» fait référence au système ségrégationniste qui était en vigueur en Afrique du Sud de 1948 à 1994.

Dimanche, le président palestinien Mahmoud Abbas avait appelé Israël «à saisir l'opportunité de conclure une paix juste et globale» au Proche-Orient, «basée sur une solution à deux Etats». Les pourparlers de paix, relancés en juillet 2013 sous l'égide de Washington et qui sont totalement enlisés, ont été suspendus jeudi par l'Etat hébreux à la suite de la signature d'un nouvel accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le mouvement Hamas.

Le conseil de la Ligue arabe s'est réuni lundi au Caire en session extraordinaire, au niveau des représentants permanents, pour examiner les derniers développements de la situation en Palestine, en Syrie et en Libye.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil El Arabi a précisé que cette réunion extraordinaire s'inscrivait dans le cadre du suivi des recommandations du dernier sommet arabe au Koweït.
La réunion sera sanctionnée par un communiqué final sur les développements de la situation dans les trois pays notamment en Palestine après l'accord de réconciliation conclu entre les mouvements Fatah et Hamas.