Prestation de serment du président bouteflika :Place aux réformes !

Publié par Boualem Branki le 28-04-2014, 20h17 | 42

Abdelaziz Bouteflika, réélu pour un quatrième mandat  la tête de l'Etat algérien, a prêté serment hier lundi lors d'une cérémonie d'investiture devant un parterre de personnalités politiques, de responsables de partis et de membres du gouvernement sortant.


 La prestation de serment, qui s'est déroulée dans un climat solennel, a été exécutée alors que les algériens attendaient avec impatience ce moment historique. Le discours du chef de l'état, bref et concis, n'en renferme pas moins sa ferme volonté d'appliquer son programme électoral. 
A commencer par la mère de sa prochaine bataille politique, la réforme de la constitution. A cette cérémonie d'investiture, il dira que « c'est avec la volonté résolue de renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques qui aboutira à une révision constitutionnelle consensuelle». 

Le président Bouteflika a ajouté que «les forces politiques, les principales représentations de la société civile ainsi que les personnalités nationales seront conviées à s'associer à cette entreprise de première importance. Mais, globalement, il a confirmé son désir de poursuivre le vaste mouvement de réformes économiques, politiques et institutionnelles qu'il a entamé avant sa maladie. 

Il en est conscient, et le microcosme politique algérien le sait, la tâche n'est pas de tout repos, ni difficile en même temps, car il suffit juste d'ne bonne volonté de toutes les parties concernées pour faire avancer ce vste mouvement de réformes, un des grands axes de la campagne électorale du président. Et, maintenant que le chef de l'Etat a prêté serment, place donc au travail, à commencer par la nomination d'un nouveau gouvernement. Car il «menty a du pain sur la planche»ment.  

La cérémonie de prestation de serment, a donc libéré tout le monde et le chef de l'état peut dés lors se consacrer à sa tache principale, poursuivre la réalisation des grands projets socio-économiques et, sur le plan politique, les réformes institutionnelles promises, dont la révision de la constitution. Autant donc de chantiers qui annoncent une activité fécondes au plus haut niveau de l'état, pourvu que la volonté des uns et des autres ne soit pas altérée par des desseins politiciens égoïstes.  

Car le moment est stratégique, crucial pour les réformes politiques envisagées en Algérie, alors que dans son environnement immédiat, l'instabilité règne, avec une menace directe sur l'Algérie. Il y a également l'aspect militaire et sécuritaire à conforter dans cette phase marquée par la résurgences des dangers et de la menace terroriste, mais aussi des effets collatéraux des crises civiles et militaires dans les pays voisins, dont le Mali et la Libye. 

Lors de la même cérémonie,  il a en outre réaffirmé son engagement à travailler à la préservation de la stabilité du pays, alors que la réconciliation nationale demeure sa «priorité». «Le premier de ces engagements est de travailler avec vous à la préservation de la stabilité du pays», a-t-il précisé. 
Ce sont autant d'éléments qui sont inscrits en bonne place à l'agenda du chef de l'Etat, qui doit dans le même temps réfléchir à doter l'Algérie de mécanismes de réaction urgente face à ces menaces. 
Sur le plan économique et social, les chantiers sont déjà lancés depuis le dernier quinquennat, avec le triptique «mentLogement-AEP-routes»ment, alors que le développement local reste l'autre priorité du président Bouteflika. 

La prestation de serment a donc libéré les énergies et soulagé certains, alors que pour d'autres milieux politiques, il s'agit de s'intégrer dans la réalité d'aujourd'hui et de ne pas trop tirer des plomb sur la comète. 
L'Algérie d'aujourd'hui, avec ses hommes, est capable de brasser large dans l'amélioration des conditions de vie des citoyens, de répondre à leurs demandes et de satisfaire aux exigences d'un modernisme déjà à nos portes. Il restera par ailleurs au nouveaux gouvernement de mettre tout cet agenda a exécution et, surtout, appliquer le programme électoral du président, sur la base duquel il a été élu par les algériens.