Plus de la moitié des Français, (53%), pensent qu'il y a trop d'immigrés en France, plus que la moyenne des autres pays (48%), selon un sondage Ipsos publié samedi qui dénoté une perception négative de l’immigration.
Réalisé dans 25 pays européens, du 24 juin au 8 juillet 2017, sur 17.903 individus constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 16 à 64 ans, le sondage a révélé que 49% des Français jugent que l'immigration «force leur pays à adopter des changements qui leur déplaisent».
Les trois quarts des personnes interrogées pensent que le nombre de migrants a augmenté dans leur pays sur les cinq dernières années.
Ils sont 85% des Français à penser que l'immigration a augmenté ces cinq dernières années et seulement 14% ont estimé que l'immigration «a un impact positif sur leur pays, alors que 16% trouvent que c'est une bonne chose pour l'économie et 55% d’entre eux estiment que l'immigration met trop de pression sur les services publics».
Suite à la crise migratoire que connait notamment l’Europe, en raison des conflits armés dans les régions sud, ils sont 46% de Français à vouloir fermer les frontières aux réfugiés.
Même s’ils sont 34% à être de plus en plus confiants dans les capacités d'intégration des réfugiés en France, 61% pensent que la plupart «ne sont pas vraiment des réfugiés et viennent en France pour des raisons économiques». 75% des sondés pensent que «des terroristes se cachent parmi les réfugiés».
Cet état d’esprit chez les Français vis-à-vis de l’immigration apparaît bien dans un manuel scolaire (Nathan) de mathématiques qui demande aux élèves de compter les migrants.
«Des migrants fuyant la guerre atteignent une île en Méditerranée. La première semaine, il en arrive 100. Puis chaque semaine, le nombre de nouveaux arrivants augmente de 10%. Par combien est multipliée une quantité lorsqu'elle augmente de 10% ? Combien de migrants sont arrivés sur l'île au bout de huit semaines ?». C’est l’énoncé du problème posé dans un exercice pour les élèves de terminale des filières scientifiques.
Cette thématique dans les mathématiques a soulevé de vives réactions sur les réseaux sociaux dénonçant l’instrumentalisation des migrants dans les livres scolaires.
Les éditons Nathan se sont excusées dans la soirée de vendredi et se sont engagées à modifier la thématique de l'exercice lors de ses prochaines publications.