RDC : L'UNICEF entame le retour à l'école de 150.000 enfants dans la région du Kasaï

Publié par DKnews le 16-09-2017, 15h01 | 33

Une grande campagne pour le retour de 150.000 enfants en âge scolaire à l'école primaire a commencé dans la région du Kasaï en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué vendredi l'UNICEF.

Les affrontements qui ont opposé depuis plusieurs mois les milices et les forces de sécurité ont entraîné le déplacement de milliers de familles, dont 850.000 enfants, sans accès aux services essentiels comme l'éducation et les soins de santé.

L'UNICEF estime que dans les cinq provinces les plus touchées par la crise (Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Sankuru et Lomami), 440.000 enfants ont été empêchés de terminer l'année scolaire précédente en raison de l'insécurité.

Depuis le début de la crise, plus de 400 attaques sur des écoles ont été documentées et la peur de la violence fait que de nombreux parents sont réticents à envoyer leurs enfants à l'école. «Il est crucial pour les enfants de retourner à l'école pour restaurer un sentiment de normalité dans leur vie après des mois de peur et d'incertitude», a déclaré Tajudeen Oyewale, représentant intérimaire de l'UNICEF en RDC.

La campagne de retour à l'école menée par l'UNICEF et ses partenaires dans la région du Kasaï comprend des activités de communication encourageant les parents à inscrire leurs enfants, la distribution de matériel scolaire pour les enfants les plus vulnérables et la formation de 2.750 enseignants à l'éducation à la paix et le soutien psychosocial. L'UNICEF a également appuyé la sensibilisation des communautés sur les risques liés aux mines et aux engins non explosés en milieu scolaire.

La violence qui a éclaté il y a un an dans la région du Kasaï et même au-delà, a obligé des milliers d'enfants et leurs familles à fuir dans la forêt pour échapper aux combats.

«Les enfants qui sont rentrés chez eux après s'être cachés pendant des mois ont tous émis le voeux de retourner à l'école», a déclaré M. Oyewale, ajoutant «Il en va de même pour tous les enfants qui ont été forcés de participer aux hostilités d'une manière ou d'une autre. Ils ont foi en l'avenir et sont convaincus que l'éducation est la voie à suivre».