Réformes politiques et démocratie : Bouteflika, l’homme de la réconciliation et du consensus

Publié par Kamel Cherif le 29-04-2014, 20h17 | 45

Deux mots-clé sont à retenir dans le discours d’investiture du Président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit de la réconciliation nationale et du consensus national. Le chef de l’Etat a fait appel à tous les Algériens, sans exclusive, pour consolider les acquis de la réconciliation nationale et poursuivre le processus des réformes politiques pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle.

La réconciliation nationale qui reste un des grands acquis du chef de l’Etat durant ses trois précédents mandats, «se poursuivra et se consolidera», a affirmé le Président Bouteflika. La réconciliation nationale, aboutissement d’une politique de concorde et d’efforts soutenus pour apaiser les esprits et inculquer la culture du pardon et de la bonté, est ainsi appelée à être approfondie dans le but de réconcilier les Algériens. 

Le Président de la République entend ainsi éradiquer tout esprit de revanche et d’animosité chez les Algériens, d’autant plus qu’il a mis l’accent sur la préservation de la stabilité du pays. Celle-ci ne peut être concrétisée, maintenue et renforcée sans concorde et réconciliation. La stabilité du pays passe par un front interne, fort et serein qui fera face à toute tentative de déstabilisation et déjouera toutes les menaces pouvant porter atteinte à la sérénité et à la quiétude des Algériens. C’est tout le sens large de la réconciliation nationale, appelée à être approfondie pour en finir avec les séquelles d’une décennie noire à jeter aux oubliettes.

Le Président Bouteflika se veut aussi un homme de consensus dans la mesure où il s’est engagé à relancer sous peu le chantier des réformes politiques pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle.Cela va dans le prolongement des réformes politiques initiées par le chef de l’Etat en 2011. Depuis le lancement de ces réformes politiques, plusieurs changements ont été introduits avec notamment la promulgation de nouvelles lois organique ayant consolidé le multipartisme, le secteur de l’information et de la communication ainsi que la promulgation de la nouvelle loi électorale. 

Entre-temps, de nouveaux partis ont vu le jour et de nouvelles forces politiques ont émergé, d’où l’engagement du Président Bouteflika de relancer de nouveau le chantier des réformes politiques. Il s’agit d’associer tous les Algériens, y compris les nouveaux partis politiques, sachant que ces réformes devraient aboutir à la révision constitutionnelle. C’est dans cet esprit que le chef de l’Etat tient à ce que cette révision soit consensuelle, en recueillant le maximum d’avis possibles de la classe politique et des personnalités nationales.