Mali: «Il ne saurait y avoir de solution militaire aux problèmes de rébellion»

Publié par Dknews le 30-04-2014, 15h26 | 20

Le nouveau Premier ministre malien Moussa Mara a affirmé qu'«il ne saurait y avoir de solution militaire aux problèmes de rébellion au Mali».M. Mara, qui a été nommé le 5 avril, a estimé mardi soir dans sa déclaration de politique générale face aux députés à l'Assemblée nationale, que «seul un accord politique pourrait permettre de pacifier le front irrédentiste, établir une frontière nette entre ceux qui veulent la paix et la réconciliation nationale et ceux qui demeurent des terroristes, narco-trafiquants et adeptes des pratiques néfastes à combattre inlassablement et de manière implacable».

Il a ajouté que les autorités maliennes «vont oeuvrer pour réaliser la réconciliation», mais, a-t-il souligné «il n'est pas question de remettre en cause l'intégrité du territoire, l'unicité de la nation et la laïcité de la République» du Mali. Précisant que des discussions seront organisées «sur le territoire national» en étroite collaboration avec les médiateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le Premier ministre malien a indiqué qu'elles «réuniront les groupes armés mais également les légitimités significatives du Nord afin que les éventuels accords puissent avoir les meilleures chances d'être les derniers accords de paix conclus sur le nord du Mali».

M. Mara a insisté sur la nécessité du déploiement de l'administration et de la restauration de la souveraineté du pays sur l'ensemble du territoire. «Sans le retour effectif de l'administration sur l'ensemble du territoire, rien de durable ne peut être construit au nord», a-t-il souligné.
Il a, par ailleurs, affirmé que la conclusion d'accord de paix inclusif et définitif figure au centre de l'agenda du gouvernement pour le nord, rappelant que le chef de l'Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, a récemment mandaté l'ancien Premier ministre Modibo Kéita pour conduire les discussions devant aboutir à cet accord.
Le Premier ministre a, en outre, affirmé que la conduite d'un processus «effectif et continu» de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des combattants «sera assurée».