Ain Témouchent : L’aquaculture, une valeur ajoutée pour l'investissement local

Publié par DKnews le 01-10-2017, 15h40 | 53

Le secteur de l’aquaculture constitue l’un des atouts majeurs sur lesquels mise la wilaya d’Ain Témouchent pour apporter une valeur ajoutée à l’investissement économique productif.

Aux secteurs de l’agriculture et du tourisme, spécificités de la wilaya, vient s’ajouter celui de la pêche et de l’aquaculture, deux créneaux devenus des ressources non des moindres à exploiter dans le cadre de l’investissement et de la diversification de l’économie nationale.

La position géographique de la wilaya d’Aïn Témouchent, avec sa façade maritime de 80 km, a plaidé pour la promotion des moyens de partenariat avec des opérateurs économiques dans le domaine de l’aquaculture et l’encouragement de l’accès au monde de l’investissement privé de cette filière.

Aujourd’hui, la wilaya d’Ain Témouchent assure une offre 20.000 tonnes de poissons par an sur un total de 100.000 tonnes produites à l’échelle nationale, soit l’équivalent de 20 pour cent de cette production.

Une wilaya pilote .....

Cette place a été soulignée, en août dernier, par le ministre de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, lors de sa dernière visite dans la wilaya. C’est une wilaya-pilote dans le domaine de l’aquaculture , a-t-il estimé.

Les premières expériences dans ce domaine menées par des investisseurs privés remontent à l’année 2013 avec le lancement d’une ferme aquacole à la zone côtière de S’biat, relevant de la commune de Messaid.

Cette infrastructure est dotée d’une capacité productive de 1000 tonnes/an d’élevage aquacole en bassins sur terre. Le projet a ensuite pris de l’ampleur avec la réalisation de six bassins flottants en plein mer, non loin du Cap de Fegalo, avec une production moyenne de 420 tonnes/an, a rappelé le directeur de wilaya chargé de la pêche et de l’aquaculture, Sahnoune Bouguebrine.

Actuellement, sept projets aquacoles sont en cours de réalisation. Quatre d’entre eux entreront en production avant la fin de l’année en cours.  Ces fermes font partie des 28 projets inscrits au niveau national en cours de concrétisation  , ont souligné les responsables du secteur.

Par ailleurs, la ville côtière de Béni Saf a été retenue pour abriter le premier projet d’engraissement du thon, un produit halieutique très important au vu de son prix de référence sur le marché international. La wilaya d’Ain Témouchent dispose d’une zone industrielle d’aquaculture s’étendant sur une surface de 8 has. Elle est implantée dans la commune de Messaid et se compose de 27 lotissements destinés aux projets d’investissement créateurs de richesses.  

Les responsables du secteur prévoient d’inscrire un projet d’aménagement et de raccordement de cette zone au réseau électrique afin de l’intégrer au parc des projets économiques versés dans la filière aquacole  , a assuré Sahnoune Bouguebrine.

Production et exportation ...

Le secteur compte également cinq unités, situées à Béni Saf, Hammam Bouhadjar et Ain Larbaa, activant dans le domaine de l’exportation de la production halieutique vers l’Europe, essentiellement l’Espagne. Celles-ci totalisent une capacité d’exportation de 400 tonnes par an, notamment des crustacés, des mollusques et de la crevette.

Les responsables du secteur s’emploient, en partenariat avec tous les opérateurs économiques, les professionnels de la pêche, à augmenter la production aquacole.   Cet objectif est réalisable avec l’entrée en phase de production de plusieurs projets en cours de réalisation  , a estimé le responsable du secteur à l’échelle de la wilaya.

Par ailleurs, la wilaya d’Ain témouchent dispose de deux ports de pêche à Béni Saf et Bouzadjar, outre un nouvel abri en cours de travaux à Madagh qui sera réceptionné avant la fin de l’année en cours. Ces infrastructures  de base sont des supports pour la promotion du métier de la pêche et serviront dans la promotion des exportations dans ce domaine.

En outre, la ville de Béni Saf dispose d’une école de formation technique de la pêche et l’aquaculture, dotée d’une capacité d’accueil théorique de 250 places.

Elle constitue un moyen efficace de formation et d’accompagnement des professionnels du secteur qui acquièrent les compétences techniques et scientifiques pour la promotion des filières de la pêche et l’aquaculture.