Censé avoir disparu de la vie publique française depuis des décennies, des hétéroptères plus connus sous le nom de ‘’punaises de lit’’, ont fait leur réapparition il y quelques années pour se signaler fortement ces derniers temps, sur différents points du territoire français. «Les signalements les concernant se multiplient en effet sur le territoire.
‘’Depuis quelques années, les infestations de maisons et d’hôtels sont en augmentation’’, révèle l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France », peut-on lire dans un papier mis en ligne le 30 septembre par le site du quotidien gratuit français 20miniutes.fr Du nord au sud, d’est en ouest, sont en effet recensés des foyers d’infestation qui remettent au souvenir des Français ces petites bestioles qui ont fait la terreur de nombreuses familles.
« Qualifiées de problème de santé publique par les spécialistes de la question, les punaises de lit sont considérées comme une simple nuisance par les autorités. Pourtant, elles empoisonnent la vie de dizaines de milliers de Français », met en avant le site http://grand-angle.lefigaro.fr qui consacre toute une enquête au sujet, tant effectivement il devient un motif sérieux d’inquiétude pour les pouvoirs publics, dans de nombreuses collectivités territoriales.
Dans le nord de Paris, le maire de la commune de Stains (Seine-Saint Denis) a pris les devants et lancé un appel aux autorités sanitaires pour prendre le problème à bras le corps tant la situation est devenue inquiétante.
Le service de presse de cette commune de 38000 habitants a accompagné cela avec une campagne de communication, en vue, d’une part, d’éviter toute tentation de stigmatisation et d’autre part, pour requérir la collaboration tant des citoyens que des organismes publics pour aider à la réussite de l’opération.
Au nord, plus précisément à Nantes (Loire-Atlantique), pendant une semaine, durant le mois de septembre, le Centre Hospitalo-Universitaire de la ville a vécu une alerte aux punaises de lit qui l’a obligé à déplacer les patients sous des tentes et à les faire soigner dans un hôpital proche, le temps de procéder à une vaste opération de désinfestation.
Au sud de la France, Nice (Alpes-Maritimes) a vécu une situation similaire durant la seconde moitié du mois de septembre ; ce sont deux résidences universitaires qui ont été évacuées le temps là aussi d’une intervention des services spécialisés dans le nettoyage de ces petites bêtes. Les experts tentent de décortiquer ce retour irritant des petites bestioles censées avoir disparu du quotidien des Français et de nombreux peuples d’Europe.
Pour les uns, l’interdiction, pour des raisons de santé et d’écologie des produits chimiques utilisés il y a des décennies pour l’éradication des punaises, notamment le fameux DDT (ou dichlorodiphényltrichloroéthane), a certainement favorisé l’éclosion des bestioles et leur retour au sein des foyers français.
D’autres incriminent les échanges internationaux et le lot de touristes et autres personnes voyageant à travers le monde et trainant ces bestioles dans leurs bagages ; «Le développement du tourisme pousse les gens à voyager de plus en plus, et donc à ramener ces bêtes dans leur valise.
Les punaises de lit sont ainsi principalement concentrées dans les grandes villes comme Paris, Londres ou encore New York», explique un technicien d’une société spécialisée dans la lutte contre ces nuisibles sur le site 20minutes.fr auquel l’Agence Régionale de Santé française a confirmé que «Les voyages internationaux contribuent probablement à la propagation des infestations.»
Une autre source attribue la rapidité de la propagation des punaises à leur faculté à se déplacer sans être repérées. Même si aucune preuve scientifique n’est venue attester de leur implication dans la transmission de maladies, leur propension à occuper des territoires de plus en plus nombreux devient un sérieux motif d’irritation.