Selon des experts : Les entreprises algériennes appelées à améliorer et diversifier leur production pour exporter

Publié par DKnews le 03-10-2017, 18h34 | 34

Les entreprises algériennes doivent améliorer et diversifier davantage leurs productions et aboutir ainsi à l'exportation, principale moteur d’une économie durable, ont souligné des experts mardi lors d’une journée d’étude tenue à la maison de jeunes de la ville de Bouira.

«La diversification de la production économique hors-hydrocarbures est l’une des plus fiables solutions pouvant sortir l’Algérie de la rente pétrolière ainsi que de la crise actuelle», a souligné un responsable à l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, Boualem Bouadma, lors de cette rencontre placée sous le thème : «Exploitabilité, excellence opérationnelle et innovation», organisée par la Chambre du commerce de Bouira.

«De ce fait, les entreprises doivent veiller davantage à l’amélioration de leurs productions ainsi qu’aux normes régionales et mondiales afin qu’elles puissent exporter», a-t-il relevé.

Le responsable a noté par ailleurs une légère hausse de «6% du taux des exportations hors hydrocarbures durant les huit premiers mois de l’année 2017 par rapport à la même période de l’année écoulée».

«Les importations ont également baissé de 3 % durant la même période», selon les chiffres fournis par M. Bouadma.

Ce dernier a saisi cette occasion pour rappeler les investisseurs présents à cette journée d’étude les mesures incitatives à l’exportation instaurées par l’Etat pour diversifier l’économie nationale et sortir de la rente pétrolière.

Au cours de cette rencontre, l’expert Said Babaci, président du club CLEO, a appelé les entrepreneurs et investisseurs présents «à s’armer davantage de savoir en matière de management et de gestion pour pouvoir mettre à niveau leurs entreprises avec l’objectif d’exporter vers l’étranger tout en se mettant aux normes exigées».

«Le développement d’une économie (hors hydrocarbures) signifie entre autre une économie basée sur la production des produits et des services capables de s’exporter et d’assurer des rentrées financières significatives pour le pays», a estimé M. Babaci, lors de son intervention à cette rencontre.
Et d'insister : « Cela implique que l’entreprise concernée devra également satisfaire les besoins nationaux non seulement en quantité mais aussi en qualité et à des coûts accessibles».

Pour cet expert, «la réalité du tissu économique algérien reste alarmante», malgré les stratégies tracées par l’Etat et les efforts consentis par ses instances d’exécution pour la dynamisation de l’entreprise algérienne.

M. Babaci a estimé en outre qu’»il n y’a pas suffisamment de petites et moyennes entreprises (PME) ni de petites et moyennes industries (PMI) capables de résister à l’ouverture à la compétition internationale et de soutenir le développement des grandes entreprises».

A cet effet, le président du club CLEO a incité les opérateurs économiques à travailler à long terme sur la base d’un programme de mise à niveau efficace et sérieux pour pouvoir assurer une bonne place économique sur la scène mondiale.