Crise centrafricaine : L'absence de l'Etat en province aggrave la crise, déplore l'ONU

Publié par DKnews le 07-10-2017, 16h10 | 27

L'absence de l'Etat en province aggrave les violences qui se poursuivent et accentuent la souffrance et le désarroi d'une population sans protection devant la multitude de groupes armés qui se disputent le contrôle des ressources naturelles (or, diamant et bois) de la République centrafricaine (RCA), déplorent les Nations unies (ONU).

«Il n'y a pas d'Etat en dehors de Bangui et Bambari. Il n'y a pas de services de base», a déclaré Najat Rochdi, la coordinatrice humanitaire des Nations unies en RCA lors d'une réunion tenue vendredi dans la capitale camerounaise Yaoundé sur la présentation des besoins liés à la crise qui persiste depuis le renversement du régime de François Bozizé par l'ex-coalition rebelle de la Séléka en mars 2013 à Bangui.

A cause de cette crise, le nombre de Centrafricains obligés de déserter leurs foyers pour fuir les exactions commises par les groupes armés ne cesse d'augmenter, informent l'ONU, faisant état d'un accroissement de l'ordre de 29% du nombre de déplacés, à environ 600.000 en ce moment contre 402.000 en janvier.

Dans les pays voisins, les statistiques communiquées dénombrent 481.577 personnes y ayant trouvé refuge, contre 451.600 en début d'année, soit une augmentation de 6%.

Sur une population totale d'environ 4,6 millions d'habitants, l'ONU estiment à 2,4 millions le nombre de Centrafricains en besoin d'assistance humanitaire.

Initialement, un budget de 399,5 millions de dollars avait été élaboré pour couvrir les besoins de 1,6 million de personnes parmi cette population en détresse. Selon la coordinatrice humanitaire, un peu plus de 30% de ces besoins ont été financés à ce jour.

Pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'organisation mondiale en janvier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se rendra en visite du 24 au 27 octobre dans le pays.