Les autorités municipales de la capitale française se seraient bien passé de cette remontée sur scène des rongeurs envahissant pleins de lieux chics, les obligeant à prononcer la fermeture de nombreux endroits publics, et à décréter un nouveau plan de lutte évalué à 1,5 millions d’euro. « Alors que la Ville a opéré 1800 interventions de dératisation depuis le début de l'année, les rongeurs sont toujours là. Un nouveau plan d'éradication vient d'être lancé », nous apprend le site du journal français leparisien.fr.
Le sujet a même ébranlé les autorités politiques de la vielle, dont le maire LR du XVIIe arrondissement Geoffroy Boulard, qui a inscrit la question à l’ordre du jour d’un débat public la semaine dernière.
La mobilisation est à son comble pour limiter la prolifération de ces nuisibles qui semblent bien avoir leurs aises dans la capitale française qu’ils ont envahie à travers de nombreux quartiers y compris les plus chics à l’instar des Champs Elysées ou du Marais.
Une campagne d’information et de sensibilisation est lancée à destination des habitants de la capitale pour notamment les inviter à s’abstenir de les nourrir.
Il est vrai que le film d’animation à succès ‘’Ratatouille’’, sorti en 2007 a largement contribué à améliorer la perception de l’image de cet animal auprès d’un vaste public.
« Le film raconte les aventures animées d'un rat, nommé Rémy, qui est séparé de sa famille lors d'une fuite en catastrophe de sa colonie, délogée de son lieu d'établissement. Rémy s'installe alors dans les cuisines de Chez Gusteau !, un grand restaurant parisien », rapporte l’encyclopédie en ligne Wikipédia à propos de ce film, favorablement « accueilli tant par le public que par la critique, il se hisse dès sa sortie en tête du box-office aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni. Le film a reçu diverses récompenses dont l'Oscar du meilleur film d'animation en 2007 », ajoute l’encyclopédie.
Le constat est en tout cas alarmant au regard des chiffres avancés ; «A Paris, on en trouve partout... Les quais également grouillent de rats d’ailleurs» déclarait un spécialiste de la dératisation au site 20minutes.fr lequel avance pour l’année 2010 le chiffre « de 6 millions de rats à Paris. Des bestioles de plus en plus résistantes aux poisons en prime. »
La prolifération des rats dans la capitale française a fait l’objet d’une attention particulière de la presse internationale qui n’a pas manqué de références pour souligner ce fléau. « Du «New York Times» au «Telegraph», les journalistes étrangers ont longuement écrit sur la prolifération de rats qui touche la capitale. Avec quelques références littéraires, un peu de clichés et une pointe d'exagération », souligne le site www.francetvinfo.fr dans un papier mis en ligne le 19 décembre dernier.
Un photographe de l’agence Sipa s’est baladé dans certains quartiers chics de Paris pour capter avec ses objectifs un nombre impressionnant de rongeurs. Dans certains quartiers, comme le Louvre, ce sont les travaux en cours qui expliquent cette remontée en surface des rongeurs.
Les touristes sont aussi désignés du doigt pour les restes alimentaires qu’ils génèrent au grand plaisir des rongeurs qui ne se privent pas de festins. Ils sont ‘’accusés’’ de laisser des bouts de sandwich sur les lieux publics offrant ainsi l’opportunité aux rongeurs d’occuper les lieux.
Les autorités municipales parisiennes semblent, cette fois résolues à mener une guerre sans merci aux rongeurs, même si elles admettent que leur éradication demeure du domaine de l’impossible.
Peut-être une réponse appropriée à cette pointe d’humour de la romancière britannique Jane Shilling, affirmant sur un tabloïd anglais : «En Grande-Bretagne, notre réaction au problème des rats est plutôt robuste. On envoie (...) un agent de dératisation. En France, à la manière française, ils en parlent ».