L'accord de Paris sur le climat entre en vigueur le 5 novembre prochain pour la Suisse après qu'elle a déposé ses instruments de ratification de ce traité historique, a annoncé le département fédéral des Affaires étrangères.
La confédération helvétique, l'un des pays qui se sont investis dans les négociations ayant abouti à l'accord de Paris, adhère ainsi officiellement à l’accord qui prévoit de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 C.
«La Suisse participera en tant que membre à la Conférence des Etats parties de l’Accord de Paris, qui se tiendra durant la prochaine conférence sur le climat prévue en novembre à Bonn (Allemagne)», a souligné le ministère dans un communiqué.
«Ce traité inaugure une nouvelle ère de la politique internationale contre le réchauffement climatique dans la mesure où il favorise l'abandon progressif des énergies fossiles», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il tend vers un équilibre entre les émissions et les absorptions par les puits de gaz à effet de serre durant la deuxième moitié du XXIe siècle.
L’objectif annoncé par le pays de réduire de 50 pc les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2030 devient contraignant. Le Parlement a approuvé cet objectif en juin 2017 en même temps qu’il a autorisé la ratification du traité.
L’accord de Paris stipule que l’objectif de réduction doit être atteint en premier lieu par la réduction des émissions nationales. Il permet cependant de prendre en compte les réductions réalisées à l’étranger grâce aux mécanismes de marché, dont les règles doivent encore être approuvées par la communauté internationale d’ici à 2018.
Dans un projet de loi mis en consultation l’an dernier, le gouvernement suisse a proposé qu’une réduction de 20 pc au maximum des émissions polluantes pouvait être réalisée à l’étranger et prise en compte pour atteindre son objectif 2030.