Oran : 7 condamnations à 20 ans de prison et une à la perpétuité dans une affaire de trafic de résine de cannabis

Publié par DKnews le 11-10-2017, 15h36 | 62

Des peines de 20 ans de prison ferme et une autre à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace ont été prononcées mardi par le tribunal criminel d’Oran à l'encontre de sept personnes impliquées dans une affaire de trafic de 8,70 quintaux de résine de cannabis.

Les faits remontent au 23 mai 2016, lorsque les services de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) ont agi sur des informations faisant état de l’acheminement à partir du Maroc d’une grosse quantité de résine de cannabis à bord d’un véhicule utilitaire, qui se dirigeait du Djebel Asfour vers la région de Beni Boussaïd, puis à El-Khemis, relevant de la daïra de Maghnia (Tlemcen).

Selon l’arrêt de renvoi, cette quantité de kif a été introduite sur le territoire national à dos de mulets par des ressortissants marocains. La marchandise prohibée a été, ensuite, déchargée dans un véhicule utilitaire avant de prendre la destination de la région de Sidi Boussaïd. Une autre voiture ouvrait la voie au véhicule chargé de drogue pour éviter toute surprise en cours de route.

Toutefois, informés des faits, les éléments de la BMPJ ont dressé un barrage routier pour appréhender les trafiquants et quatre personnes ont été arrêtées et le véhicule contenant la drogue saisi, ainsi que celui servant à sécuriser la route.

Les quatre mis en cause ont reconnu les faits devant les enquêteurs, mais ont déclaré qu’ils ignoraient ce qu’ils transportaient, croyant que la marchandise était constituée de cigarettes et d’effets vestimentaires pour femmes.

L’enquête a permis, en outre, d’arrêter trois autres personnes, mais un autre demeure en fuite, jusqu’à l’heure actuelle. Dimanche, devant le tribunal, la plupart des mis en cause ont nié les faits qu’ils leur étaient reprochés, arguant qu’ils ignoraient la nature de la marchandise transportée.

Les sept accusés, âgés entre 19 et 27 ans, présents à la barre ont été confondus pour importation et détention en vue de la revente de la drogue et son transport ainsi que pour constitution de bande criminelle organisée. Sur cette base, le représentant du ministère public a requis la peine maximale à l’encontre des accusés, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité.

Pour sa part, la défense a tenté de minimiser les faits reprochés à leurs mandats, arguant que la plupart des mis en cause ignoraient la nature réelle de la marchandise, qu’ils ont été «trompés» par les commanditaires, demeurés dans l’ombre. La défense a déploré l’absence de l’expertise scientifique de la drogue, un élément important dans l’acte d’accusation.

Après les délibérations, le tribunal criminel n’a reconnu que deux chefs d’accusation contre les 7 accusés, à savoir la détention et le transport de la drogue. Ils ont tous bénéficié des circonstances atténuantes et ont été condamnés à 20 ans de prison ferme.

Quant au huitième accusé, actuellement en état de fuite, il a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité.