Importance du rôle des collectivités locales dans la réduction des risques liés aux grandes catastrophes

Publié par DKnews le 18-10-2017, 18h24 | 62

Le délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locale et de l’Aménagement du territoire, Tahar Melizi, a affirmé mardi à Blida, l’importance dévolue aux collectivités locales dans la réduction des risques liés aux grandes catastrophes.

Un rôle d’importance est dévolu aux collectivités locales dans la réduction des risques liés aux grandes catastrophes, a souligné M. Melizi lors d'une Journée d’information sur la gestion des risques majeurs organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la prévention des risques majeurs, citant pour preuve la Loi 04-20 du 25  décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes.

Les collectivités locales sont les premières concernées dans toute catastrophe potentielle (inondations, séisme, tempête, incendies ou risques industriels et autres), a-t-il dit, soulignant l’impératif pour les autorités locales d’être conscientes de ce fait et d’être préparées à y faire face par l’accompagnement des collectivités locales dans leur prise en charge de la catastrophe.

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M. Melizi a plaidé, à cet effet, pour la création d’une banque de données relatives aux spécificités propres à chaque région, aux fins d’en déterminer les risques potentiels et de relever le niveau des procédures d’urgence comprises dans leur plan Orsec (plan d’organisation de secours d’urgence).

Il a, en outre, expliqué le rôle dévolu à sa délégation qui consiste à coordonner les actions entre tous les secteurs concernés, avec leur évaluation.

Soulignant l’intérêt accordé par l’Algérie à la prévention des risques majeurs, il a signalé sa participation active, en 2015, à la conférence de Sendai (Japon) durant laquelle elle a fait des propositions au titre d’un projet de Convention cadre adoptée par 186 Etats.

La convention cadre englobe quatre (4) priorités majeures relatives à l’identification des risques de chaque zone, de leurs causes, la gouvernance des risques et la détermination des responsabilités, la coordination entre tous les responsables et davantage d’investissements dans la réduction des risques liés aux catastrophes.

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A titre indicatif, a observé le même responsable, il est impératif de penser à investir au niveau de toutes les villes algériennes traversées par des cours d’eau non aménagés, car susceptibles d'être menacées par les inondations.

La convention stipule également la nécessité d’initier des formations au niveau des universités et des centres de recherche afin de prévenir les risques majeurs, parallèlement à l’investissement dans la prospection des risques de catastrophes et d’y faire face par de meilleures méthodes de construction notamment.

Le délégué national aux risques majeurs a annoncé le début de mise en œuvre, à partir de 2020, de la convention de Sendai par les Etats l'ayant ratifié et ce jusqu’à l’horizon 2030.

Dans sa communication sur les villes disposées à faire face aux catastrophes, Bettouche Khoukha, cadre à la Délégation nationale aux risques majeurs, a expliqué qu’il est possible pour une commune quelconque de devenir une ville apte à faire face à une catastrophe éventuelle et ce en réunissant les efforts d’une équipe multisectorielle d’experts et des  citoyens qui doivent être soutenus par une étude de la ville comportant la liste de tous les risques qu’elle encoure.

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A ce propos, Mme. Bettouche a indiqué qu’il s’agit là d’un projet destiné à la mise en œuvre au niveau de 22 villes algériennes, dont Blida, avant fin 2018.

L’opportunité de cette manifestation a donné lieu à des communications axées, entre autres, sur la chronologie des séismes à Blida, et la présentation d’un scenario pour un éventuel séisme dans la région.