Ouyahia : «Ceux qui appellent à l'intervention de l'armée sont des «affabulateurs»

Publié par DKNews le 25-10-2017, 18h55 | 47

Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a soutenu mercredi à Alger, que ceux qui appellent à l'intervention de l'armée sur la scène politique étaient des «affabulateurs, incapables de défense leurs propres positions».

«C'est des affabulateurs, incapables de défendre leurs propres positions et qui attendent encore les chars pour les ramener au pouvoir», a-t-il indiqué sur les ondes de la Radio nationale.

S'agissant de l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques, Il a indiqué que ce «chapitre été clos, la constitution est claire», ajoutant que les Algériens «ont payé un prix lourd».

«Au RND, nous ne voulons pas que la société algérienne devienne occidentale. Nous sommes musulmans, un pays à vielle tradition musulmane et que la politique soit la politique et que l'affaire religieuse ne soit plus de l'instrumentalisation», a-t-il dit, ajoutant que «la démocratie avait commencé sans programme, le parti dissous (FIS) n'avait de programme que le Coran, alors que le Coran est un patrimoine à tous depuis 14 siècles», a-t-il soutenu.

Par ailleurs, Il a relevé, comme preuve de l'existence de la liberté de d'expression, l'existence de plus de 100 journaux, de 40 chaînes de télévision, saisissant cette occasion pour rendre hommage à la presse algérienne qui a perdu 104 martyrs «pour que l'Algérie républicaine reste debout».

Evoquant la lutte contre la corruption, M. Ouyahia a indiqué que le secteur de la justice s'est saisi de plusieurs affaires, relevant toutefois qu'il «y a des explosions de pétards, qui se sont révélées des injustices (...) Ce que Sonatrach a vécu, je crois que beaucoup d'injustices ont été commises, ce qui a été fait contre Chakib Khelil, beaucoup d'injustice».

S'agissant de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, sur le Maroc, M. Ouyahia a indiqué que son parti «est un parti algérien et nous sommes derrière notre gouvernement à 100%, que nos voisins s'émeuvent tant mieux ou tant pis pour eux, c'est leur problème».

A propos des dossiers socio-économiques, M. Ouyahia a souligné la volonté de l'Etat de sauvegarder le pouvoir d'achat des Algériens qui est «notre cheval de batail, sans démagogie, ni populisme», appelant à faire des efforts et à être compétitif pour dépasser la crise.

Interrogé sur la position de son parti concernant l'amnistie fiscale, M. Ouyahia a indiqué que son parti «n'est pas contre, nous l'avons écrit dans notre programme des législatives».

«Si nous pouvons aspirer une masse de sous (argent) pour qu'elle revienne au circuit économique, c'est toujours bénéfique pour l'Etat et la société», a-t-il soutenu, estimant que le combat contre l'informel «est une bataille collective» qui associe les pouvoirs publics, le tissu économique et le citoyen.

Interrogé sur le sort des 1000 milliards de dollars, générés par les recettes des hydrocarbures, M. Ouyahia a indiqué qu'ils «sont visibles, à travers 9.000 écoles construites, plus de 100 hôpitaux réalisés ... ça prendra des heures pour tout citer».