Algérie - Belgique : M. Kaouane plaide pour un entretien de la passerelle mémorielle algéro-belge

Publié par DKNews le 29-10-2017, 16h33 | 71

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a plaidé dimanche à Alger pour un entretien de la «magnifique passerelle mémorielle» liant l’Algérie et la Belgique, exprimant sa reconnaissance aux Belges ayant adopté la cause algérienne durant la guerre de libération.

«Je ne peux qu’adhérer à ce moment de reconnaissance et ne peux qu’appeler à entretenir cette magnifique passerelle mémorielle entre nous, puisse-t-elle donner lieu à tant d’autres liens qui nous rapprochent davantage et créent entre nous la confiance et parmi nous la conscience qui pousse des femmes et des hommes, devant l’injustice et l’horreur, à commettre les plus beaux actes de grandeur», a-t-il déclaré à l’ouverture du colloque internationale «Le Front du Nord : des Belges et la guerre d’Algérie 1954-1962», organisé à la Bibliothèque nationale d'El-Hamma, à l’initiative de l’Ambassade de Belgique en Algérie.

«Ces femmes et ces hommes qui avaient alors su voir dans le sursaut algérien l’une des causes les plus nobles de la modernité ont eu le courage de se délester de leurs £illères euro-centristes pour s’inscrire, et de quelle manière, dans ces pages d’histoire que le peuple algérien a écrites», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministre des Moudjahidines, Tayeb Zitouni a mis en évidence la nécessite de donner à la mémoire commune des peuples amis, algérien et belge, l’importance et le prestige qu’ils méritent et qui correspond à leurs rangs dans le cadre des principes et des exigences de la coopération pour le bénéfice des deux peuples.

Formulant le souhait de voir le colloque contribuer à documenter la participation et la contribution des Belges à la révolution de Novembre 1954, M. Zitouni a soutenu que ceux qui ont lutté aux cotés des Algériens ont donné à leur lutte une dimension morale vertueuse aux valeurs idéales et universelles de la Guerre d’Algérie.

De son côté, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a formulé le souhait de promouvoir des relations culturelles bilatérales fortes et exemplaires entre l’Algérie et la Belgique, notamment dans le cinéma, car, ajoute le ministre, «la Belgique demeure un pays leader dans la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel et elle est en mesure de nous accompagner dans la renaissance et la promotion du cinéma algérien à travers ses formateurs et ses experts». 

Le discours inaugural du colloque a été prononcé par l’Ambassadeur de Belgique en Algérie, Pierre Gillon, en présence de maitre Ali Haroun, ancien ministre et ancien responsable au sein de la fédération de France du Front de libération nationale (FLN).

Etaient également présents, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Abdelwahab Derbal, l’ancien archevêque d’Alger, Msg Henri Tessier et l’Ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt.

Une exposition de livres d’histoire et de photos en relation avec le thème du colloque a été organisée à la même occasion par le Centre national des études et recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1 Novembre 1954.