élections locales du 23 novembre 2017 : Des partis politiques pour un «vrai» débat économique pour relancer l'investissement

Publié par DKNews le 04-11-2017, 18h32 | 76

Des partis politiques en lice pour les élections locales du 23 novembre ont appelé samedi à un «vrai débat» économique à même de relancer l'investissement et de mettre fin aux difficultés financières du pays.

Après d'une semaine de la campagne pour ces élections locales, qui commence à drainer la population, les sujets économiques se taillent la part du lion dans les discours des leaders des partis politiques.

Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a appelé à Khenchela à l’ouverture d’un débat économique pour «relancer l’investissement''.

Pour ce faire, M. Benyounès a préconisé une série de solutions pour faire face à la situation économique «difficile» vécue par le pays en matière notamment de fiscalité et de financement de l’économie.  S’adressant à ceux qui s’opposent au financement non-conventionnel du budget public, Benyounès leur a demandé de ''proposer une autre alternative à cette solution''.

De son côté, le secrétaire général (SG) du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a insisté à Constantine sur le rôle du citoyen dans la gestion des affaires de la commune.
M. Ouyahia a indiqué que la réussite du processus de réforme dans les communes reste tributaire de l’implication du citoyen qui, a-t-il soutenu, se doit d’exercer «pleinement sa citoyenneté et s’intéresser de près aux affaires de sa commune».

L’amélioration de la gestion des affaires des collectivités locales passe par la décentralisation de la gestion des Assemblées locales élues et l’implication du citoyen, a encore souligné le SG du RND, appelant le peuple à être «conscient de cette donne» et à se diriger «massivement» le 23 novembre prochain aux urnes et élire les «meilleurs» candidats.

Pour sa part, le coordinateur général du parti des jeunes (PJ), Hamana Boucherma, a réitéré à Médéa son appel pour la création de pôles administratifs régionaux, une sorte de conseils régionaux garantissant les spécificités économiques et sociales de chaque pôle, doté d’une autonomie de décision économique notamment, et dont la mission principale consiste à impulser une nouvelle dynamique à la machine économique locale.

Il a mis l’accent sur l’importance d’une «large mobilisation» des électeurs lors du prochain scrutin, estimant impératif de marquer sa présence à l’occasion de ces élections afin de «remettre le pays sur rails».

De con côté, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a appelé à Oran à l’ouverture d’un «véritable» dialogue impliquant toutes les parties nationales pour dégager des solutions aux problèmes rencontrés.

M. Belaid a souligné la nécessité d’initier un «véritable» dialogue impliquant toutes les parties pour dégager des solutions aux problèmes que rencontre le pays sur les plans économique, politique et autres, ajoutant que ce dialogue doit être «intelligent et non imprégné de ruse».

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé vendredi à Guelma à relever de «100% la valeur de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP)'' qui constitue la «principale ressource» pour les communes.

Mme Hanoune a considéré que la loi de finances complémentaire 2015 «a eu des effets négatifs sur la situation financière des communes en réduisant la valeur de la TAP, entraînant le recul des recettes des communes qui proviennent, pour la majorité d’entre elles, à 70% de cette taxe''.

De son côté, le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, représentant l’Union pour Nahda-Adala-Bina, a considéré à Boussaâda que la complémentarité entre les Assemblées élues et les autres institutions de l’Etat était «l’unique voie pour opérer une renaissance et relancer le développement local».

Le responsable d’Ennahda a estimé que la situation économique et sociale «deviendra plus difficile à l’avenir», ce qui va «entraver», selon lui, le développement qui requiert de «stimuler l’initiative, recourir aux compétences locales et s’appuyer sur les institutions et non pas sur les personnes uniquement».

Par ailleurs, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Abdelwahab Derbal a exprimé sa «satisfaction» quant au bon déroulement des élections, qui se caractérisent par une «timide dynamique» des différents candidats, à l'instar de l'entame de chaque élection.

Il a indiqué que les leaders des partis politiques avaient tenu des discours «responsables», soulignant une évolution dans les discours électoraux, qui sont «ni blessants ni provocateurs», selon lui.