Algérie - ONU : M.Louh : «Reformer le système financier mondial pour lutter contre le blanchiment d'argent et la corruption »

Publié par DKNews le 06-11-2017, 18h54 | 51

 Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb  Louh, a plaidé lundi à Vienne pour la réforme du système financier et  bancaire mondial afin de mieux lutter contre le blanchiment d'argent et la  corruption, a indiqué un communiqué du ministère.

 S'exprimant à la 7ème session de la conférence des Etats Parties à la  convention des Nations Unies contre la corruption (ONUDC), M. Louh a appelé  à "la réforme du système financier et bancaire mondial, en rapport  notamment avec le commerce international dans le but de faire face au  blanchiment du produit du crime et aux paradis fiscaux qui constituent  aujourd’hui un défi à la volonté commune de lutter contre la corruption  sous toutes ses formes", a souligné la même source.

Il a relevé, par la même occasion, "l’engagement de l’Algérie en matière  de lutte contre la corruption qui s’exprime clairement à travers la forte  volonté politique découlant du programme du Président de la République,  Abdelaziz Bouteflika, à travers la réforme profonde de la justice et le  renforcement de son indépendance, la modernisation et le développement des  modes de gestions et le renforcement de la formation du magistrat pour lui  permettre de faire face aux nouvelles formes de criminalité, notamment le  crime organisé transnational".

 Annonçant la création des pôles pénaux spécialisés, dotés d’outils  d’investigations modernes ainsi que le renforcement des services du parquet  par des assistants spécialisés dans les domaines de la finance et de  l’économie, M. Louh a affirmé que l’Algérie "s’est également dotée d’un  arsenal juridique conforme à la convention par la promulgation d’une loi  relative à la prévention et à la lutte contre la corruption qui comporte  des dispositions relatives à la prévention et à l’incrimination des actes  de corruption, à la coopération internationale et au recouvrement des  avoirs".

 M. Louh qui a cité, à titre d’exemple, la création de l’Office central de  répression de la corruption, a également rappelé la révision  constitutionnelle de 2016 qui renforce l’Etat de droit et garantit  l’exercice et la protection des libertés individuelles, laquelle a érigé  l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption en  institution constitutionnelle.

 Le ministre a noté également que la révision du dispositif normatif "a  concerné les dispositions de la loi relative aux marchés publics en plus de  l’élaboration de la loi relative aux cas d’incompatibilité, au conflit  d’intérêt, à la déclaration du patrimoine concernant certaines fonctions,  et ce, en vue d’assurer plus de transparence et d’instaurer des règles  relatives à la concurrence loyale".

 Par ailleurs, M. Louh a exprimé son "appréciation positive" du déroulement  de l’examen du premier cycle dont l’Algérie a fait l’objet en 2013 et de  l’expérience précieuse qu’elle a acquise en assurant à deux reprises la  mission de pays examinateur, relevant que les recommandations issues du  rapport d’examen de l’Algérie "ont fait l’objet d’une attention  particulière ayant abouti à la révision du code de procédure pénale, à  travers l’introduction d’un chapitre dédié à la protection des témoins,  victimes, experts et dénonciateurs".

 Il a indiqué que l’Algérie "a donné son accord à la publication sur les  sites gouvernementaux et sur celui de l’ONUDC, du rapport d’examen dans une  totale transparence".