Iran-Arabie Saoudite : Rohani prône l'«amitié, la fraternité et l'entraide» pour mettre fin aux tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite

Publié par DKNews le 08-11-2017, 16h42 | 36

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré mercredi qu'«il n'y a pas d'autres voies que l'amitié, la fraternité et l'entraide» pour mettre fin aux tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite. 

«Nous voulons le bien et le développement du Yémen, de l'Irak, de la Syrie et même de l'Arabie saoudite. 

Il n'y a pas d'autres voies que l'amitié, la fraternité et l'entraide», a déclaré M.  Rohani, invitant Ryadh à se méfier de «la puissance» de son pays alors que la tension monte entre l'Iran et l'Arabie saoudite sur fond de différends régionaux, notamment sur la guerre au Yémen. 

«Vous connaissez la puissance et la place de la République islamique.  Des plus grands que vous n'ont rien pu faire contre le peuple iranien», a lancé M.  Rohani à l'adresse des dirigeants saoudiens, lors d'un discours en conseil des ministres. Le président iranien s'est exprimé en réaction à des declarations du prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, accusant Téhéran d'«agression militaire directe» après un tir de missile des rebelles houthis du Yémen sur le territoire saoudien.

Le prince héritier a accusé l'Iran de «fournir des missiles aux (rebelles yéménites) Houthis», ce qu'il a a considéré aussi comme «un acte de guerre contre le royaume». Lundi, l'Arabie saoudite et l'Iran avaient échangé de violentes accusations à propos du Yémen, pays en guerre. 

Depuis mars 2015, Ryadh est à la tête d'une coalition de pays aidant les forces gouvernementales yéménites dans leur guerre contre les Houthis et leurs alliés, qui se sont emparés de la capitale Sanaa depuis septembre 2014. 

Le conflit a fait plus de 8.650 morts et quelque 58.600 blessés, dont de nombreux civils, et provoqué «la pire crise humanitaire au monde», selon l'ONU. 

La polémique autour du tir de missile risque d'exacerber les tensions et de donner lieu à une escalade régionale, ont prévenu des experts. 

Lundi, la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a souligné qu'elle se réservait le droit de riposter «de manière appropriée et au moment opportun».