Casbah d'Alger, ce que prévoit le plan de sauvegarde et de mise en valeur

Publié par Dknews le 04-05-2014, 15h05 | 191

Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la Casbah d'Alger, fruit d'une dizaine d'années de travail d'architectes et urbanistes a été adopté en mars 2012 par les pouvoirs public sous forme de texte de loi pour réglementer les opérations de restauration.

Doté d'une enveloppe de 90 milliards de dinars, le plan prévoit de redonner à la Casbah d'Alger son visage originelle, en insistant sur les sites historiques, tout en proposant une solution définitive alliant la protection d'une cité à la valeur hautement historique et culturelle au maintien d'une partie de la population qui l'habite de façon permanente depuis plusieurs générations.

Selon ce plan, il est prévu de reconstruire «à l'identique» les quelques 400 bâtisses effondrées pour renforcer l'ensemble du tissu urbain, avant de s'atteler à la restauration des maisons mauresques, mosquées et bâti colonial.Pour faciliter les opérations de restauration, l'Etat se propose de racheter leurs biens au propriétaires avérés ou de mettre à leur disposition des logements temporaires pendant toute la durée des travaux, pour ceux qui souhaiteraient regagner leurs maisons après les travaux.


En vertu de ce plan, «aucune modification non autorisée par le ministère de la Culture ou ses offices n'est permise», alors que les «constructions récentes ou illicites» seront tout bonnement «rasées».
La Casbah d'Alger, bâti colonial compris, totalise actuellement 554 bâtisses dans un en état de «dégradation avancé» dont 188 dans un état de «dégradation extrême» et présentant une menace pour leurs occupants. Près d'un millier maisons sont, par ailleurs, «moyennement ou superficiellement dégradées». 120 bâtisses sont en ruine et 120 autres fermées ou murées, mais majoritairement squattées. Pour lutter contre l'occupation illicite des habitations et assurer la sécurité des restaurateurs, il est prévu la création d'une dizaine de postes de police à l'intérieur du périmètre de la Casbah d'Alger qui s'étend sur 105 hectares.

Assainissement, infiltration capillaire, évacuation des eaux pluviales, alimentation en eau potable et en énergie, autant de problèmes épineux auquel le plan prévoit d'apporter des solutions, en commençant par l'enfouissement de toutes les canalisations et autres câbles, avant de refaire la voirie.
Conçu pour servir de modèle pour d'autres secteurs sauvegardés en Algérie, le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la Casbah d'Alger a bénéficié d'une première tranche de 27 milliards de dinars, environ le tiers  du budget global alloué à ce projet.