
Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'Union nationale libyen, Fayez al-Sarraj, en visite à Washington, a eu jeudi un entretien avec le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, axé sur la lutte contre l'organisation autoproclamée «Etat islamique (EI/Daech)» et le renforcement de la coopération sécuritaire entre la Libye et les Etats Unis.
Au cours de cet entretien qui s’est déroulé au Pentagone, Al-Sarraj s’est félicité «du soutien politique et sécuritaire des Etats-Unis à la Libye», un appui, a-t-il dit, qui s’est soldé par «la libération de Syrte des mains de Daech très rapidement «.
M. al-Sarraj a indiqué que son pays souhaitait maintenir cette coordination avec les Etats-Unis afin d’éliminer les dernières poches où sont retranchés les terroristes après la chute de Syrte.
«Le succès de la libération de syrte est impressionnant et nous devons nous appuyer sur cette base «, a-t-il déclaré.
Il a indiqué qu’en dépit des défis auxquels la Libye fait face, le gouvernement d’union nationale a réussi à rétablir la situation sécuritaire à Tripoli et à contenir plusieurs milices en les intégrant dans la garde (présidentielle) et autres institutions de sécurité.
Al-Sarraj a appelé à la levée partielle de l’embargo pour certaines branches militaires comme les gardes-côtes afin qu’elles puissent accomplir leur mission.
De son côté, le chef du Pentagone, a déclaré que les Etats-Unis «souhaitaient poursuivre ce partenariat» sécuritaire, soulignant, par ailleurs, «le travail mené par l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé pour aider la Libye à former un gouvernement stable et unifié «.
Washington a déjà affirmé son intention de contrer la menace du groupe terroriste autoproclamé Organisation de l'Etat Islamique (EI/Daech) en Libye après la fin de l’opération Odyssey Lightning , menée par son commandement en Afrique (Africom).
Des responsables américains ont évoqué l’été dernier une nouvelle approche politique et militaire que la Maison Blanche était sur le point de finaliser pour asseoir un nouveau partenariat entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme.
L’approche prévoit, entre autres, des programmes de partage de renseignements et des formations militaires pour soutenir l’armée libyenne. Le Premier ministre Libyen, en visite aux Etats-Unis, rencontrera vendredi le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, et sera ensuite reçu à la Maison Blanche par le président Donald Trump pour discuter des relations bilatérales et du processus de réconciliation en Libye parrainé par l’ONU.
Il est question de «réaffirmer le soutien des Etats-Unis au gouvernement d’accord nationale (GNA) et leur engagement à aider le peuple libyen» sur la voie de la prospérité, de la stabilité et de l’unité», a précisé la Maison Blanche dans un communiqué.
Washington qui a accueilli favorablement la feuille de route, établie par l’ONU pour une sortie de crise en Libye, a soutenu que «l’accord politique libyen reste le cadre pour une solution politique au conflit durant la période de transition».
Le département d’Etat a manifestement appuyé en septembre dernier la position du Conseil de sécurité sur la nécessité de regrouper toutes les initiatives de médiation sous la houlette de l’ONU en affirmant qu’il n’allait pas soutenir les parties qui cherchent à contourner le processus onusien en Libye.