Le secrétaire général-adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, Hervé Ladsous, est arrivé à Bangui pour «évaluer la situation» avant le déploiement de 12 000 Casques bleus en République centrafricaine (RCA) en septembre, selon un communiqué de l'ONU vendredi.
«Je suis venu pour évaluer la situation, échanger avec des interlocuteurs ici, en République centrafricaine, et dans les pays voisins pour voir comment nous pouvons travailler ensemble afin que la nouvelle mission (de l'ONU) soit aussi efficace que possible», a déclaré Hervé Ladsous à son arrivée jeudi.
Pendant sa visite officielle de trois jours en Centrafrique, il sera reçu par les autorités de transition, dont la présidente Catherine Samba-Panza, et rencontrera les représentants des forces internationales françaises Sangaris, africaine Misca, et européenne Eufor-RCA, opérationnelle depuis mercredi. Hervé Ladsous visitera également des sites de personnes déplacées à Bangui, et se rendra à Kaga-Bandoro, à 250 km au nord de la capitale, pour examiner «les défis sécuritaires et humanitaires des populations locales», selon le communiqué.
Il s'agit de la première visite d'un responsable onusien de cette importance depuis l'adoption, le 10 avril, de la Résolution 2149 du Conseil de sécurité autorisant le déploiement d'environ 12 000 Casques bleus en Centrafrique, pour tenter de sécuriser un pays livré depuis un an à l'anarchie et aux violences. Depuis un an, la Centrafrique traverse une crise sans précédent avec des violences interreligieuses qui ont contraint à l'exode des dizaines de milliers de musulmans pourchassés par les miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka, amenant Amnesty International à dénoncer un «nettoyage ethnique».
En outre, cette violence, qui a eu un effet dévastateur sur les civils des deux communautés, musulmane et chrétienne, a aussi provoqué le déplacement de plus de 600 000 personnes à l'intérieur de la République centrafricaine.