M. Ouyahia l’a affirmé jeudi à paris: « Le président Bouteflika «se porte bien» et «dirige bien» le pays »

Publié par DKNews le 08-12-2017, 17h28 | 30

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé, jeudi à Paris, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «se porte bien» et «dirige bien» le pays. «S’agissant des nouvelles de mon pays, je vous dirai que notre président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se porte bien et que Dieu lui prête longue vie et bonne santé», a déclaré M. Ouyahia lors de sa rencontre au siège de l'ambassade d'Algérie en France avec la communauté algérienne établie en France, à l’occasion de sa présence dans la capitale française dans le cadre de la 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN).

«Certes, notre Président n’a plus tout le dynamisme que vous lui avez connu lorsque vous l’avez rencontré en 2000 et en 2004 ici en France. Cependant, et contrairement à toutes les rumeurs et propagandes véhiculées par certains à partir de l’Algérie ou à partir de l’étranger, notre Président dirige bien le pays dans tous les domaines, et il n’y a ni cabinet noir, ni pouvoir occulte à Alger», a ajouté M. Ouyahia.

Il a indiqué que l’Algérie «vit son expérience démocratique qui s’améliorer sans cesse. Nos institutions sont élues régulièrement, toutes les cinq années, et ce sera le cas pour les prochaines élections présidentielles en 2019».

Relevant que la sécurité a été rétablie à travers le pays, M. Ouyahia a souligné qu’il «reste encore quelques terroristes qui activent encore», promettant que le pays «triomphera, soit avec la main tendue de la réconciliation nationale, soit par la puissance de notre Armée nationale populaire». Pour le Premier ministre, «l’unité nationale se consolide sans cesse, et Tamazight est venue renforcer cette unité.

La Constitution l’a désormais érigée en langue nationale et officielle et elle est enseignée dans les établissements publics de l’éducation dans plus de 20 wilayas en attendant la généralisation de cet enseignement au reste du territoire national». Il a ajouté à, cet effet, que le Haut commissariat à l’amazighité «fait un travail promotionnel formidable et l’Académie algérienne de la langue amazighe verra le jour très bientôt», estimant que tout cela «est bien loin de la propagande subversive de certains milieux».


«Nous avons encore des insuffisances mais l'Algérie a fait des progrès énormes»

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a reconnu jeudi à Paris devant les membres de la communauté nationale qu'il existe encore des «insuffisances» en matière de développement, relevant que l'Algérie «a fait des progrès» dans ce sens.

«Sur le plan du développement, nous avons encore des insuffisances, mais l'Algérie a fait des progrès énormes, notamment durant les 18 ans de direction du président Abdelaziz Bouteflika», a-t-il affirmé dans une allocution au siège de l'ambassade d'Algérie en France.

En matière de progrès, il a indiqué que 11 millions de jeunes garçons et filles, soit plus d'un quart de la population, «se rendent chaque matin à l'école, au collège, au centre de formation professionnelle ou à l'université», soulignant que la scolarisation des garçons et des filles atteint à présent 97 %, et les jeunes filles constituent la majorité dans les universités qui comptent près de deux millions d'étudiants.

Evoquant le secteur de l'habitat, le Premier ministre a informé l'assistance, constituée de cadres, médecins, artistes, chefs d'entreprise, enseignants et chercheurs, que ce sont plus de 4 millions de logements ont été livrés depuis 2000, précisant que l'année 2017 «se terminera avec la livraison de 300.000 nouveaux logements et un chiffre équivalent sera livré en 2019».

En matière d'emploi, il a fait savoir que l'Etat a pu repousser le chômage jusqu'à 12 %, même s'il demeure, a-t-il relevé, «encore supérieur à 20 % chez les jeunes, comme c'est le cas ailleurs, y compris en Europe». Sur le plan économique, il a également reconnu que l'Algérie exporte «exclusivement» du pétrole et du gaz, mais cela ne signifie guère, a-t-il soutenu, que «notre économie n'est pas quelque peu diversifiée». 

«Il suffit de vous dire que les hydrocarbures ne constituent que 30 % du Produit intérieur brut, alors que l'agriculture en représente près de 14 %, l'industrie 5 %, le reste étant constitué par les services», a-t-il expliqué, soulignant que ce tableau qui «reflète des réalités prouvées «ne veut pas dire que nous n'avons plus de problèmes économiques et sociaux».

Pour le Premier ministre, certains de ces problèmes découlent de la «désorganisation», alors que d'autres problèmes, a-t-il dit, «découlent de raisons plus larges». Il les a illustrés par l'exemple de la qualité des soinss hôpitaux algériens qui reste, selon lui, «à parfaire».

«Ce n'est pas faute d'infrastructures ou faute de médecins. C'est une organisation à améliorer pour plus d'efficacité», a-t-il fait remarquer. Il a également cité l'exemple des jeunes «harraga» qui «mettent leurs vies en péril pour atteindre l'Europe», soulignant que ces jeunes «ne quittent leur pays parce qu'il n'y a pas de travail, car «nous manquons de main-d'œuvre dans l'agriculture, dans le bâtiment et mêmes dans les usines».

Pour le Premier ministre, ces jeunes qui partent «sont à la recherche d'un mode de vie vers lequel les attirent des illusions et vers lequel les pousse aussi un certain enfermement dans les comportements». 

M. Ouyahia est à Paris dans le cadre des travaux de la 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) qui se soldés par la signature jeudi de onze accords de coopération.


Ahmed Ouyahia annonce plusieurs mesures en faveur de la communauté nationale en France

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé jeudi à Paris plusieurs mesures en faveur de la communauté nationale établie en France, soulignant que ce que fait l'Etat algérien à leur service est «un devoir qu'il entend améliorer chaque fois que possible». 

Il a précisé, dans une allocution prononcée devant des membres de la communauté à l'ambassade d'Algérie en France, que les jeunes de la communauté algérienne en France qui souhaitent s'installer en Algérie pourront bénéficier des dispositifs d'aide à la création de micro-entreprises.

Ces dispositifs, a-t-il expliqué, accompagnent les jeunes de 18 à 35 ans dans plusieurs activités, depuis l'agriculture ou la production de biens et de services, jusqu'à l'ouverture de cabinets de médecins ou de bureaux d'architectes.

Le Premier ministre a indiqué que les compatriotes de la communauté qui souhaitent investir en Algérie «pourront bénéficier de tous les régimes d'avantages ouverts aux investisseurs nationaux résidents», faisant observer que l'Algérie a «tant besoin» du savoir-faire, des compétences et des capitaux de ses enfants expatriés pour son développement économique.

L'autre mesure importante, très revendiquée, concerne l'acquisition de logement en Algérie par les membres de la communauté qui, désormais, pourront accéder aux différents dispositifs de promotion immobilière, y compris, a-t-il précisé, ceux qui relèvent des pouvoirs publics.

Il a également annoncé l'ouverture au courant de 2018 l'ouverture d'une banque en France, filiale de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), aux profits de ses ressortissants qui désirent en être clients, et au service du flux commercial entre l'Algérie et la France, précisant que les procédures pour cette ouverture «sont en cours de mise en place».

Par ailleurs, au sujet des attentes de l'Algérie auprès des membres de la communauté, le Premier ministre a insisté sur le fait que «l'Algérie doit toujours demeurer au-dessus des différences et mêmes des divergences politiques ou autres», relevant que chacun peut avoir ses propres opinions politiques et certains peuvent également être des opposants au pouvoir et «c'est leur droit», a-t-il souligné. «Lorsque l'Algérie va mal, vous souffrez, et c'était le cas lors de la tragédie nationale. 

Lorsque votre pays se porte bien ou pas trop mal, vous en êtes fiers», a-t-il fait observer, leur demandant de ne pas rester «indifférents» devant «toute tentative de diviser la communauté nationale ou de porter atteinte à l'unité de l'Algérie». Sur un autre plan, Ahmed Ouyahia a noté que la communauté algérienne à l'étranger recèle des «gisements de compétences, de capitaux et d'autres atouts», soulignant que l'Algérie a besoin de ses membres pour «investir chez elle», y compris avec des privés. 

Il a affirmé que l'Algérie a besoin de cette communauté pour ses compétences scientifiques et techniques, et pour servir de «tête de pont» pour ses exportations en France et ailleurs dans le monde, appelant ses membres à s'organiser, à être «unifiée et solidaire».

«Dans ce domaine, l'Etat ne veut pas trop s'immiscer au risque de paraîtres à tort comme voulant +caporaliser+ la communauté», a-t-il soutenu, indiquant que toute démarche tendant à fédérer la communauté algérienne de nationaux, binationaux et d'Algériens d'origine intégrés dans le système politique, économique et social français, «sera un acquis pour vous, pour mieux faire entendre votre voix et pour mieux défendre vos droits».

M. Ouyahia est à Paris, rappelle-t-on, dans le cadre des travaux de la 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) qui se soldés par la signature jeudi de onze accords de coopération.