Plusieurs rassemblements ont été organisés vendredi soir au Royaume-Uni en signe de protestation contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître El-Qods comme capitale d'Israël et d’y déménager l’ambassade de son pays.
A Londres, Manchester, Dublin, Halifax, Nottingham, Cardiff et à Bristol, les membres de la communauté musulmane de même que des britanniques solidaires avec la Palestine se sont rassemblés pour dénoncer et condamner la décision américaine et clamer d’une même voix qu’El-Qods est une "ligne rouge".
La plus importante manifestation fut le rassemblement devant l’ambassade américaine à Londres, ou plusieurs milliers de personnes ont scandé durant deux heures toute leur révolte et leur indignation de la décision du président Trump.
La foule a scandé "free Palestine" (libre Palestine), "Hands off El Qods" (touchez pas à El-Qods), "Jérusalem is the capital of Palestine" (El Qods est la capitale de la Palestine) et "Jérusalem is palestinian" (El-Qods est palestinien).
Ils ont également brandi le drapeau palestinien et des pancartes sur lesquelles ils ont écrit les mêmes messages, outre le nom de Trump qui revenait avec à côté un grand "NO" (non).
"Nous sommes ici pour faire passer un message simple au président américain : El-Qods est une ligne rouge à ne pas franchir, El-Qods est la capitale de la Palestine et le sera toujours et pour l’éternité", a souligné le jeune palestinien, Ibrahim Asla à l’APS.
Roba M’Hamed, palestinienne également, a déclaré qu’elle était "tellement révoltée par un tel abus" et qu’elle se demandait "comment une telle injustice pouvait-elle être commise par un président des Etats-Unis d’Amérique".
Archid Nourous qui dit n’avoir jamais raté une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien, a déclaré que même s’il n’était pas palestinien, il comprenait parfaitement qu’El-Qods et la mosquée d’El-Aqsa soient "si importants pour les palestiniens".
De son côté le délégué palestinien à Londres, Manuel Hassassian, a souligné que le monde entier est indigné par la décision "ridicule" du président américain qui a prouvé une fois de plus qu’il est "incapable" d’être le médiateur pour le processus de paix israélo-palestinien.
"En décidant de reconnaître El Qods capitale israélienne et d’ignorer les résolutions internationales et les droits légitimes des palestiniens, Trump a donné le coup de massue à la solution à deux Etats et enfoncé le dernier clou dans le cercueil des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens", a-t-il estimé.
M. Hassassian a cependant affirmé que le combat va continuer jusqu’à la reconnaissance de l’Etat Palestinien par la communauté internationale avec sa capitale El-Qods, si non, "il ne restera devant nous que les tribunaux internationaux", a-t-il ajouté.
Les rassemblements au Royaume-Uni ont été organisés en réponse à l’appel de sept organisations, à leur tête, le mouvement anti guerre, Stop de war coalition, l’organisation de solidarité avec la Palestine, Palestine Solidarity Campagne (PSC) et la ligue des musulmans britannique (MAB), soutenues par une dizaine d’autres.
Le directeur de PSC, Ben Jamel, a expliqué que "par sa décision de reconnaître El-Qodds capitale israélienne, le message que voulait transmettre Trump au monde est qu'il était temps d'accepter sa propre réalité, sa fausse réalité .
Il a affirmé qu’à la décision du président américain manquait deux éléments cruciaux, les résolutions internationales reconnues par le monde entier et les revendications légitimes du peuple palestinien.
"El-Qods est au coeur de la vie palestinienne, politiquement, spirituellement et culturellement", a conclu Ben Jamel.