Annonce imminente du nouveau gouvernement :Agenda chargé pour le nouvel exécutif

Publié par Boualem Branki le 04-05-2014, 19h46 | 140

Les tractations pour la désignation du nouvel exécutif se poursuivent avec les consultations d'usage en de pareilles circonstances politiques. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, reconduit à la tête du gouvernement par le Président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, mène actuellement d'intenses consultations pour constituer son futur cabinet ministériel. 

Avec cette première perspective, la nouvelle équipe gouvernementale s'attèlera sur deux chantiers urgents : la préparation des prochaines élections législatives, et l'amorce du programme quinquennal du Président, tiré de son programme électoral. Autant donc dire que l'agenda du Premier ministre est serré, et ne dispose guère de temps pour terminer le tour de table pour la constitution de son équipe, la présenter au chef de l'Etat et tenir immédiatement après le premier conseil des ministres après les élections du 17 avril dernier. 

Le staff actuel, constitué des ministres encore en poste, est en train de concocter son plan d'action pour les cinq prochaines années, en fait pour appliquer le programme présidentiel. On se rappelle que le plan d'action du gouvernement Sellal, dès son installation  à la tête de l'exécutif en 2011, avait pris en charge l'ensemble du programme de développement économique du pays, avec sa variante sociale en termes de satisfaction de la demande  en logements, l'amélioration des services dont le transport, la santé, l'éducation et les routes.

En prime, Sellal est venu avec un objectif nouveau : la réhabilitation du service public et l'amélioration des prestations des services des collectivités locales (APC, daïra, wilaya) au profit du citoyen. Globalement, le plan d'action du gouvernement sera reconduit, avec des variantes nouvelles, des objectifs nouveaux, mais dans la continuité du programme tracé par le chef de l'Etat. Ceci dans la forme.  

Dans le fond, les discussions sont toujours en cours pour attribuer certains portefeuilles ministériels, alors que, pour répondre aux sacro-saints principes de démocratie, le Prmier ministre avait proposé des postes ministériels à certains partis politiques, dont le FFS et le PT, qui avaient poliment décliné l'offre. Des surprises comme la nomination de technocrates ou l’arrivée de nouvelles têtes au gouvernement ne sont pas à écarter. 

Selon des indiscrétions, le M. Sellal aurait bouclé sa liste, et ne resterait que le poste de ministre de l'Intérieur à pourvoir, un poste d'ailleurs clé dans la mesure où son futur responsable aura autant à gérer les prochaines échéances électorales, que la situation sécuritaire, la poursuite de l'amélioration du service public par les collectivités locales et donner un coup de fouet à  la bonne gouvernance locale.

Autant de dossiers lourds pour le futur ministre de l'Intérieur qui aura également à gérer certains dossiers délicats, dont le rétablissement définitif de la paix et la concorde dans la vallée du M'zab. Des dossiers suivis de près par le chef de l'Etat qui aura en fait à présider très prochainement, certains parlent de la semaine prochaine, le premier conseil des ministres de son quatrième mandat.  

A l’ordre du jour, il y  aura fatalement la préparation de la loi de Finances complémentaire 2014 et les autres dossiers d'actualité, dont l'habitat, l'énergie et la préparation du mois de Ramadhan prochain. 
Autant dire que le calendrier, avec l'approche de ces échéances, est extrêmement serré pour le nouvel exécutif, qui doit en même temps mettre sur la table du Parlement plusieurs projets de loi, avant la fin de la session de printemps.