Rencontre à l’Ecole supérieure de management de Tlemcen : Les défis et enjeux du numérique sur l’entreprise en Algérie

Publié par DKNews le 15-12-2017, 15h20 | 44

L’impact du numérique sur l’entreprise algérienne a figuré au centre d’intérêt d’une journée de réflexion, organisée jeudi par l’Ecole supérieure de management de Tlemcen, en vue de déterminer les défis et enjeux de ce numérique sur l’entreprise algérienne.Selon les organisateurs de cette journée, l’économie numérique s’est imposée aujourd’hui comme un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité des entreprises et des pays.

Son caractère transversal impacte tous les secteurs de l’économie étant à l’origine de l’apparition des nouveaux secteurs innovants et a rendu d’autres dépendants de celle-ci , d’où l’intérêt d’organiser cette rencontre.

Dans une première communication sur les défis de reconversion au numérique pour les entreprises économiques en Algérie, le professeur Abdelkader Berriche de l’Ecole supérieur du commerce d’Alger a affirmé que l’utilisation du numérique est encore superficiel en Algérie, puisqu’il ne concerne, actuellement, que l’administration au lieu d’être généralisée à tous les secteurs.

Invoquant la résistance au changement, l’intervenant a cité, entre autres causes de cette situation, la faiblesse des dépenses pour la recherche et l’invention au niveau des entreprises économiques, ainsi que celle du commerce électronique et de l’adhésion des entreprises au paiement électronique .

Disposant de structures avérées dans ce domaine, l’Algérie doit exploiter ces moyens pour s’engager dans le numérique et rattraper son retard, a-t-il suggéré, citant notamment les 47,5 millions d’Algériens détenant un mobile et les 22 millions disposant de lignes Internet. "Cela permettra d’améliorer sensiblement ses classements actuels à l’échelle mondiale, 108ème en matière d’invention et 102ème pour l’indice des TIC", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Dr Abdelmalik Mezhouda de l’Ecole supérieure de management de Koléa (Tipaza) a traité, dans sa communication sur "l’E-Gouvernement, nouveau espace numérique, nouveau business model", des modalités de lancement de la numérisation pour rattraper les retards.

Selon lui, les documents biométriques devraient être réalisés en packages et non pas en document par document, à l’instar des autres pays, mettant l’accent sur le vecteur de vitesse apporté par le tout numérique.

Il s’agit de concrétisation du E-Gouvernement et E-Gouvernance et non pas du nombre de computers et de sites web, a-t-il souligné.

Pour cela, il faudrait une transformation radicale de la société et une reconfiguration de l’espace concurrentiel, a-t-il expliqué, prenant exemple de l’Estonie qui compte, après 10 ans d’existence en tant qu’Etat, 99 pour cent de familles connectées à l’E-Gouvernement et 100 pour cent de transfert d’argent via sa plateforme numérique de paiement.

Le Professeur Abdellatif Kerzabi de l’Ecole supérieure de management de Tlemcen a indiqué qu’il existe, actuellement, une société digitalisée et une autre non digitalisée ou sous-développée, d’où l’urgence de se diriger résolument vers la trajectoire de la digitalisation pour éviter tout bouleversement social ou familial.

Dans sa communication sur le numérique et l’entreprise, il a exhorté l’Ecole supérieure de management d’aller de pair avec le numérique, tout en lui montrant la voie et les moyens à mobiliser dans ce cadre.