Auditionne le directeur général du budget

Publié par DKNews le 20-12-2017, 18h00 | 36

La Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) a poursuivi mardi ses réunions consacrées à l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire 2015, par l'audition du directeur général du Budget, Farid Beka. 

Lors d'une réunion présidée par Toufik Torche, le directeur général du Budget a indiqué que le projet de budget de l'Etat proposé pour l'exercice 2015 s'est élevé à 8.858,1 milliards DA, avec une augmentation de 15,7% par rapport à 2014 avec des accréditations de 7.656,2 milliards DA. 

Il a précisé que 4.972,3 milliards DA ont été consacrés au budget de fonctionnement contre 3.885,8 milliards DA pour le budget équipement, ajoutant que les autorisations des programmes se sont élevées à 4.079,7 milliards DA, soit une hausse de 48,66 % par rapport à 2014. 

Pour M. Bekka, l'augmentation des accréditations allouées au budget de fonctionnement 2015 qui s'élève à 5,47% est due à la hausse de la dette publique suite au relèvement du taux de la dette publique interne, et l'augmentation des dépenses des salaires, notamment la prise en charge de nouveaux postes budgétaires, outre les dépenses de formation et de promotion ordinaire des fonctionnaires. 

Les subvention de fonctionnement sont passées à 28,36 milliards DA en 2015 suite à l'entrée en activité de 1.135 nouvelles entreprises et à différentes charges liées aux secteurs de la santé, de l'éducation, de la culture et de l'enseignement supérieur, ainsi que des montants alloués à la gestion et la maintenance destinée à la gestion des services de l'Etat, outre les allocations des Moudjahidines. 

Dans le même contexte, M. Bekka a fait savoir que les dépenses publiques d'investissement ont porté sur trois axes, il s'agit en premier lieu de la poursuite de la mise en £uvre du programme de développement en cours, de l'inscription de nouvelles opérations dans les secteurs de l'habitat, des ressources en eau, de l'énergie, de l'éducation, de la formation, de l'enseignement supérieur, de la santé, outre l'élaboration d'études pour la réalisation de projets publics. 

Le programme sectoriel centralisé a consommé 66,27% des dépenses d'investissement contre 33,73% pour le programme sectoriel décentralisé, a ajouté le même responsable. 

Les interventions des députés, membres de la Commission, ont été axées dans leur majorité sur les raisons à l'origine de la non réalisation des objectifs escomptés des programmes inscrits au titre de l'exercice 2015 malgré les bons indicateurs économiques de 2014. 

Les députés se sont également interrogés sur l'avenir des projets ayant atteint des taux de réalisation de 60 à 80%, notamment ceux relevant du secteur de l'éducation, particulièrement à la lumière de la crise économique qui secoue le pays, avant d'appeler à la présentation des bilans de fonctionnement des ministères, notamment de la solidarité nationale et de l'enseignement supérieur. 

Ils se sont en outre interrogés sur les prérogatives des contrôleurs financiers, notamment leur méthode de travail avec les opérateurs économiques. 

Les députés ont soulevé enfin la possibilité d'accorder une vision prospective à la direction générale du budget pour limiter les mesures préventives à la lumière de l'augmentation des prix du pétrole.