Afrique du Sud: l'ANC rassemble près de 100.000 partisans à trois jours du scrutin

Publié par Dknews le 05-05-2014, 16h05 | 28

Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a rassemblé dimanche près de 100.000 partisans à Soweto, à trois jours des élections législatives auxquelles l'ANC est donné favori.

Les derniers sondages accordent plus de 60% des intentions de vote au parti qui, sous la direction de Nelson Mandela, a joué un rôle majeur dans la chute du régime raciste d'apartheid, il y a vingt ans.
Conformément à la Constitution sud-africaine, il reviendra à l'Assemblée nationale d'élire le chef de l'Etat, quelques jours après les élections de mercredi.

L'actuel président Jacob Zuma, investi par l'ANC, est assuré d'entamer un deuxième mandat.
Le prochain gouvernement, a-t-il promis à ses 100.000 supporteurs dans le stade de Soccer City à Soweto, donnera la priorité au développement économique.Et appliquera plus strictement encore les mesures de discrimination positives qui visent à laisser plus de place aux non-Blancs dans l'économie nationale. 

«Cela ouvrira plus d'opportunités pour les Africains (Noirs, ndlr), les Indiens, les Métis et aussi pour les femmes, les jeunes et les personnes souffrant d'un handicap, car nous sommes en train d'éliminer l'héritage de l'apartheid».Pendant toute la campagne, le pari a martelé un slogan: «L'Afrique du Sud est un meilleur endroit pour vivre qu'il y a vingt ans». Se targuant d'avoir fourni l'eau courante, l'électricité et des logements à des millions de pauvres en deux décennies.

Pour l'opposition cependant, les progrès ont été trop lents, et «les énormes inégalités qui subsistent entre riches et pauvres dans le pays sont la preuve de l'échec» de l'ANC.L'Afrique du Sud, qui a fêté solennellement les vingt ans des premières élections libres du 27 avril 1994, est encore très loin de la société idéale dont rêvait Nelson Mandela.

Si les Sud-africains ont conquis leurs droits civiques, une grande partie d'entre eux souffre toujours des inégalités sociales notamment chez les noirs dans un pays en proie à l'insécuritén, estiment les observateurs.