Charte sur le Partenariat sociétaire : l'indicatif de sa réussite sera la productivité (FCE)

Publié par DKNews le 23-12-2017, 17h55 | 25

Le Patronat algérien a salué samedi à Alger la signature de la Charte sur le Partenariat sociétaire avec le gouvernement et l'UGTA, mais tout en soulignant que l'indicateur de son succès sera la productivité. 

Intervenant au nom des organisations patronales signataires du Pacte national économique et social de croissance, le président de Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, a souligné lors de son intervention que la signature de cette Charte est un geste historique qui scelle l'engagement du Patronat à renforcer le partenariat avec le gouvernement et le partenaire social (UGTA). 

Pour M. Haddad, il n’y a ainsi plus de catégorisation d’entreprises privées et d’entreprises publiques mais plutôt d'entreprises algériennes qui vont "cimenter et renforcer le socle de l’économie" du pays. 

Le principal enjeu de cette Charte, a-t-il souligné, est de veiller à ce qu’il y ait une distribution équitable des richesses. Selon lui, l’indicateur le plus significatif de l’efficacité des mesures prévues dans cette Charte sera la productivité. 

Mais pour réussir les engagements tenus dans le cadre de ce nouveau document, il a particulièrement insisté sur l'importance du facteur temps: "Nous avançons, mais à un rythme lent", a-t-il observé. En effet, a-t-il avisé, le fossé se creuse avec les pays développés et même avec certains pays en développement. Il a alors fait référence au classement Doing Business de la Banque mondiale où l'Algérie ne tient toujours pas un bon classement, alors que la fracture numérique est telle que l'Algérie, a-t-il relevé, devra mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard. 

Par ailleurs, il a soutenu que le plein succès de la Charte sur le Partenariat sociétaire exigerait la mobilisation et la coordination entre toutes les compétences en citant essentiellement la jeunesse et la Diaspora algérienne. 

Pour sa part, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué que la signature de ce document consacrait définitivement l’unicité de l’entreprise algérienne quel que soit son statut juridique. 

Par ailleurs, il a considéré que le grand challenge des années à venir est de se diriger vers une base économique durable. 

Sur ce point, il a appelé à placer le redressement industriel sur une "trajectoire inaltérable" qui sortira le pays du phénomène de l’importation massive et de le propulser vers une dynamique de producteur industriel.