L’AS PTT d'Oran, un club en voie de disparition

Publié par DKNews le 24-12-2017, 16h07 | 53

L’AS PTT d’Oran, l’un des clubs les plus actifs   par le passé avec pas moins de 12 disciplines, continue sa traversée du   désert au point où il est tout simplement menacé de disparition. 

Des 12 disciplines qui faisaient le bonheur de cette formation, il n’en   reste désormais que trois qui continuent d’activer dans des conditions   déplorables, poussant le président de ce club sportif amateur, Mohamed   Bennaceur, à tirer la sonnette d’alarme.

«On fait de notre mieux pour préserver ce qui reste de ce club car on   refuse de sombrer dans l’oubli. On veut tout simplement lui éviter la   disparition», déclare à l’APS le premier responsable de l’AS PTT d’Oran. 

L'une des images illustrant cette situation chaotique dans laquelle se   trouve l'association est celle de son complexe sportif, sis au quartier   populaire d’El-Hamri. Jadis un véritable bijou, cette infrastructure ne   cesse de se dégrader alors que tout le monde à l’AS PTT assiste impuissant   au «macabre» décor.  «Qu’est ce que vous voulez que l’on fasse ? Ce complexe appartient à la   commune d’Oran.

On le gère par concession et on n’a pas les moyens de le   réhabiliter. On fait avec les moyens du bord pour le garder toujours en   vie», se défend Mohamed Bennaceur.  Le dernier championnat d’Algérie de tennis que vient d’abriter Oran en   novembre dernier après de longues années d’absence, a été l’occasion   d’ailleurs pour les sportifs de renouer avec le complexe sportif de l’AS   PTT.  Disposant de pas moins de six courts, cette infrastructure a été certes au   rendez-vous, mais son état qui laisse à désirer a fait mal aux présents. 
 
Un véritable gâchis

 A titre d’exemple, le terrain de basket-ball (tout comme la salle de judo)   est quasiment abandonné. L’équipe première de l’AS PTT, qui évolue en   Division nationale B, se trouve dans l’obligation de faire le tour des   salles de la ville pour s’entraîner ou disputer ses matchs officiels, non   sans contrepartie financière. 

Ce terrain de basket ne revit d’ailleurs que vendredi matin et mardi   après-midi, lorsque les débutants de cette association ont rendez-vous pour   s’y entraîner et apprendre l'A B C de cette discipline.  Alors que dire de la piscine du complexe qui renferme pourtant deux   bassins.

Elle est tout simplement dans un état de dégradation très avancé,   après avoir vu naître par le passé des nageurs de renom, à l’image d’Affane   Zaza, pour ne citer que cette ancienne championne qui avait honoré le   drapeau algérien dans les différentes manifestations internationales. 

Les responsables du secteur des sports à Oran ont entamé, ces derniers   mois, une campagne de réhabilitation des piscines après s’être rendus   compte d’un manque flagrant en la matière au niveau de la capitale de   l’Ouest du pays. Mais la piscine du complexe sportif de l’AS PTT a été   exemptée de cette opération.  «A vrai dire, comme le complexe est une propriété de la commune, c’est à   cette dernière que revient la responsabilité de toute action visant à le   restaurer ou le réhabiliter.

Nous avons formulé des demandes dans ce sens   au P/APC de la ville, mais il n'y a eu jusque-là aucune suite», a encore   déploré le président de l’AS PTT, qui dit trouver d’énormes difficultés   pour assurer le fonctionnement des trois sections de son association   (basket-ball, tennis et natation) surtout après que l’entreprise de la   tutelle (Poste et télécommunications) a revu à la baisse ses subventions. 

D’ailleurs, en raison de cette nouvelle politique prônée depuis quelques   années en raison de la crise économique qui frappe le pays, certains clubs   de l’AS PTT dans d’autres wilayas ont tout simplement mis la clé sous le   paillasson, regrette le même responsable.