Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, l’a affirmé : « La rencontre de Tlemcen amorce un grand tournant pour l’exploitation des ressources forestières »

Publié par DKNews le 24-12-2017, 17h49 | 50

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a affirmé, dimanche, que la rencontre de Tlemcen amorce un grand tournant pour l’exploitation des ressources forestières. 

Intervenant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 1er salon national sur l’investissement dans le secteur des forêts, le ministre a indiqué que cette rencontre, la première du genre, mettra en place les premières actions d’exploitation des potentialités de la forêt et de ses opportunités d’investissement. 

Il a également assuré que tous les moyens nécessaires pour cette exploitation sont réunis tant sur le plan capacités et ressources disponibles que sur le plan réglementaire, ou encore dans le domaine de la recherche. 

Tout en mettant l’accent sur la protection du milieu forestier et de montagne, Abdelkader Bouazghi a indiqué que l’Algérie dispose d’une superficie forestière de l’ordre de 4.100.000 ha, dont 1.700.000 ha d’arbres, 2.400.000 ha de maquis et broussailles, plus de trois millions has de superficie alfatière, huit parcs nationaux, des zones humides, notamment, représentant autant de valeurs ajoutées potentiellement exploitables au profit de l’économie nationale dans le cadre de sa diversification. 

Actuellement, seulement entre 20 et 30 pour cent des quantités de bois et entre 10 et 15 pour cent des quantités de liège sont exploités, alors qu’en matière de plantes aromatiques et médicinales, il n’existe que cinq micro-entreprises activant dans ce domaine alors que scientifiquement, toutes les plantes sont exploitables, a souligné le ministre, rappelant que l’Algérie recense un patrimoine floristique de 3.136 espèces. 

Le programme du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a accordé, depuis l’an 2000, une grande importance à ce domaine, notamment, en matière d’extension de la superficie forestière, a-t-il signalé, faisant savoir que les différents programmes lancés au profit de l’agriculture et des forêts ont permis de répondre à 80 pour cent des besoins des citoyens. 

Par ailleurs, Abdelkader Bouazghi a estimé que les travaux des quatre ateliers de ce salon national permettront de débattre des stratégies et des mécanismes de soutien pour l’investissement dans ce secteur, les expériences dans la valorisation des ressources forestières, la promotion de l’écotourisme et la recherche et développement au service de la valorisation des forêts. 

Il a en outre cité quelques initiatives d’investisseurs dans l’exploitation de ces ressources, notamment, celle du caroube par un opérateur de Tlemcen qui l’exporte vers 25 pays. 

Avant de déclarer ouverts les travaux de ce premier salon national de deux jours, le ministre a instruit les conservateurs des forêts, présents à cette cérémonie, à accompagner les investisseurs intéressés par ces créneaux. 

A cette occasion, une convention de partenariat a été signée par l’inspecteur général de la DGF et un représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour impliquer l’université en matière de recherche sur l’exploitation des ressources forestières. 

Avant de visiter l’exposition, organisée pour cette circonstance, le ministre a remis à l’université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, un équipement de distillation d’huiles essentielles. La visite d’exploitations privées de caroube à Hennaya et de safran à Ain Fezza figure au programme du ministre, rappelle-t-on.