Sûreté nationale – droits de l’Homme : Appel à une plate-forme d'action pour la lutte et la prévention contre la traite des êtres humains

Publié par DKNews le 26-12-2017, 18h09 | 33

Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel a mis l'accent lundi à Alger sur l'importance d'une plate-forme d'action adéquate pour le renforcement de la coopération avec les partenaires concernés par la prévention et la lutte contre le phénomène de la traite des êtres humains eu égard au danger qu'il représente pour l'individu et la société. 

Dans une allocution, lue en son nom par le directeur de la police judiciaire et contrôleur de police, Ferragh Ali, lors d'une journée d'étude sur la traite des êtres humains, le général-major Hamel a évoqué l'importance de l'organisation de cette rencontre avec la participation de toutes les parties concernées, y compris la société civile pour "l'échange sur les moyens susceptibles de parvenir à une plate-forme d'action commune et adéquate pour une coopération dans le domaine de la lutte contre ce grave phénomène qui porte atteinte aux droits de l'Homme". 

M. Hamel a rappelé les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui "n'a de cesse oeuvré à la promotion et à la protection des droits de l'Homme, la sécurité des personnes et la dignité humaine". 

"L'attachement du Président Bouteflika à la protection des droits de l'Homme s'est traduit par la modernisation du dispositif juridique à travers notamment la création du Conseil national des droits de l'Homme en vertu de la Constitution de 2016, outre la promulgation de plusieurs décrets présidentiels y afférents, l'introduction de dispositions et de chartes internationales dans la législation nationale ainsi que la création d'une commission nationale chargée de la prévention et de la lutte contre ce phénomène dans le cadre d'une vision globale avec l'implication de tous les secteurs concernés par la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains". 

Rappelant, dans ce sens, les actions initiées par l'Institution sécuritaire en matière de lutte contre ce phénomène à travers la participation aux différents séminaires nationaux, régionaux et internationaux, notamment en ce qui concerne la protection des droits de la femme et de l'enfant, le DGSN à mis l'accent sur l'importance de la mise en place de mécanismes de coopération entre la police africaine (Afripol) dans le domaine de la prévention et de la lutte contre toutes les formes de criminalité en Afrique. 

Le général-major Hamel a souhaité que cette rencontre soit sanctionnée de recommandations susceptibles de "consolider la coopération et la coordination avec les différents organes concernés par la prévention de la traite des êtres humains". 

Pour sa part, la présidente du Conseil national des droits de l'Homme, Fafa Sid Lakhdar Benzerrouki a mis en avant les efforts consentis par l'Algérie en faveur de la promotion des droits de l'Homme et de la lutte contre toutes les formes de criminalité, notamment le phénomène de la traite des êtres humains, rappelant que l'Algérie a adhéré à toutes les conventions et protocoles internationaux et régionaux y afférents qui ont servi de référence dans l'enrichissement de la majorité des lois nationales relatives à la protection et à la promotion des droits de l'Homme". 

Elle a appelé, dans ce sens, à "la reconsidération du classement mondial de l'Algérie en termes de droits de l'Homme eu égard aux grands efforts consentis pour la protection des droits des catégories vulnérables, des enfants et des femmes". 

Estimant que le fléau de la traite d'êtres humains est une menace pour la sécurité et la stabilité des Etats de par ses dangereuses activités criminelles, à l'instar du trafic de drogue, d'armes et de migrants, elle a plaidé pour une réflexion sur l'élaboration d'"une stratégie nationale avec la participation de toutes les parties en vue de lutter contre toutes formes de criminalité, notamment la traité des êtres humains". 

Pour sa part, le président de la commission nationale de protection et de lutte contre la traite des êtres humains, Mourad Akabi, a mis l'accent sur l'impératif de lutter contre ce fléau avant qu'il se propage au sein de la société, appelant à "consentir davantage d'effort pour mettre en place un plan d'action commun et à élaborer une stratégie nationale à soutenir par tous les moyens nécessaires pour faire face à cette criminalité qui porte atteinte à la dignité et aux droits de l'homme. 

La présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saida Benhabiles a abordé, quant à elle, les mesures initiées pour la protection et la préservation de la dignité humaine notamment en situation difficile, qualifiant cette rencontre d'"initiative importante pour débattre d'un sujet qui requiert l'attention de tout un chacun pour mettre fin à ce fléau et sensibiliser l'opinion publique national. 

Soulignant le rôle que joue le CRA en matière d'assistance aux ressortissants syriens et d'autres pays africains se trouvant en Algérie à cause des circonstances difficiles que connaissent leurs pays, Mme Benhabiles a déclaré que le CRA prend en charge plus de 160 familles syriennes au centre de Sidi Fredj (Alger ouest), et £uvre à aider les ressortissants africains en dépit de la difficulté de cette mission vu leurs déplacements incessants d'un lieu à un autre. 

Mme Benhabiles a appelé à "la consolidation et la promotion de l'action solidaire et humanitaire pour une meilleure prise en charge sociale et sanitaire aux catégories vulnérables de la société à même de garantir leurs dignités et droits.