Le wali de Tizi-Ouzou Mohammed Bouderbali a rappelé mercredi la responsabilité morale de tout un chacun vis-à-vis des élèves dont la scolarité est perturbé depuis novembre dernier par une grève illimitée du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (CNAPESTE).
Invité du Forum de la Radio locale, le chef de l’exécutif qui a dit prendre à témoin l’opinion publique quant aux efforts de l’Administration pour régler ce conflit et le refus affiché par le même syndicat à chacune des solutions proposées, a estimé que "l’élève doit constituer le point central de la préoccupation de l’Administration, des enseignants et de la société civile, et nul n’a le droit de les prendre en otage".
Revenant sur le motif de la grève, M. Bouderbali qui s’est déjà exprimé sur ce sujet, a rappelé que celle-ci "n’a pas lieu d’être", ajoutant que le motif qui a conduit le CNAPESTE au déclenchement de cet arrêt de travail, à savoir une présumée agression d’une enseignante par un agent de police dans les locaux de la Direction de l’éducation en présence de deux responsables de cette institution dont ils demandent le départ, "n’est pas un motif valable".
Le wali a rappelé que "l’Administration a été plus qu’attentive à la doléance des grévistes en ouvrant les portes du dialogue".
"Des réunions ont été tenues, dont deux avec le chef du cabinet du wali, et des solutions proposées mais celles-ci ont essuyé un refus de la part du conseil de wilaya du CNAPESTE", a-t-il encore rappelé.
L’invité du Forum de la radio locale a indiqué que "si les deux cadres, dont le CNAPESTE exige le départ, ont commis une faute de gestion ou une entorse à la déontologie, le ministère de l’Education nationale n’aurait pas hésité à mettre fin à leur fonction".
M. Bouderbali qui a rendu hommage à tous les enseignants, sans exception, des trois paliers de l’éducation pour les efforts ayant permis à la wilaya de se hisser à la première place du classement national en matière de taux de réussite aux examens de fin d’année, a estimé que "ce n’est pas en persistant dans sa position que le CNAPESTE gagnera à sa cause l’opinion publique car celle-ci sait situer les enjeux et les auteurs de cette situation qui pénalise les élèves et particulièrement ceux des classes d’examen".
Le wali qui a saisie l’occasion pour lancer un "appel à la raison et au discernement pour préserver l’intérêt des élèves", a rassuré qu’"il n'y aura pas d’année blanche".
Au moment de son passage au Forum de la radio, une rencontre regroupant les représentants du CNAPESTE, des parents d’élèves, du wali ainsi que des membres de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), se tenait au siège de la direction de l’Education en présence du premier responsable de cette institution. Cette réunion se poursuivait encore en début d’après-midi.