Collectivités Locales : Le message de Zoukh : Les présidents d'APC appelés à créer une cohésion au service de l'intérêt général

Publié par DKNews le 04-02-2018, 19h10 | 40

Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh a appelé, samedi à Alger, les présidents des Assemblées populaires communales (P/APC) à créer "une cohésion" au sein des assemblées en vue d'instaurer un climat de travail au service de l'intérêt général et dynamiser l'investissement local. 

Lors d'une rencontre avec les présidents de 57 communes d'Alger et directeurs exécutifs au siège de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Alger, M. Zoukh a affirmé que "la cohésion au sein des APC" garantit un climat de travail au mieux des intérêts des citoyens, soulignant l'impératif de "l'animation" de l'environnement. 

Exhortant les présidents des APC à proposer des projets en adéquation avec la vision de développement de chaque zone, M. Zoukh a mis l'accent sur "la nécessité" d'accorder "la place qu'il faut" au secrétaire général en tant qu'animateur de l'autorité administrative. 

Dans ce contexte, le wali d'Alger a estimé que les présidents des APC doivent s'enquérir des "avantages" du code communal qui offre une "méthodologie de développement" qui leur assure des revenus susceptibles d'améliorer le cadre de vie des citoyens, M. Zoukh a ajouté que ce code permet également aux présidents d'APC de "recourir à la justice" en cas d'annulation des délibérations relatives au budget. 

Les services de wilaya "n'ont jamais refusé" la proposition de budget d'une quelconque commune, a-t-il dit à ce propos. 

M. Zoukh a recommandé, par ailleurs, d'accélérer l'inventaire des biens et de les valoriser en tant que "richesse locale à même de renforcer les recettes", exprimant son étonnement quant au maintien durant 30 années du même montant de location dans certains communes. 

Expliquant que la dimension de développement dans les communes de la wilaya se base sur trois principaux axes, à savoir la propreté de l'environnement, la valorisation des biens et la numérisation du système administratif, il a cité la commune de Gué de Constantine comme modèle réussi en termes de récupération des espaces verts et d'élimination des aspects négatifs au niveau des cités notamment à Ain Naâdja, une agglomération à forte densité démographique. 

Concernant le plan d'aménagement du vieux bâti et sa contribution à "l'amélioration" de l'aspect général de la ville, M. Zoukh a fait savoir que 3935 bâtiments ont bénéficié du programme auquel la wilaya a alloué 4000 milliards de centimes en attendant l'injection de mille milliards de centimes au titre de l'exercice 2018". 

Evoquant l'importance du "suivi sur le terrain" du travail des présidents d'APC, M. 
Zoukh a estimé que "aujourd'hui, il s'agit pas seulement de garantir des fonds" mais de "contrôler" ce qui est réellement réalisé, appelant, à cet effet, les membres des commissions mixtes à "aller sur le terrain" pour s'assurer de ce qui a été réalisé ou pas. 

Par ailleurs et sur le plan environnemental, le directeur à la wilaya d'Alger, Boussoualim Abderrahmane a fait état de la décision de créer une commission environnementale dans chaque commune, présidée par le président d'APC et composée de représentants de plusieurs secteurs dont le commerce et les entreprises d'hygiène de la wilaya en vue de relever les insuffisances et combler les lacunes pour un environnement propre. 

Le directeur de l'administration locale de la wilaya d'Alger chargé des élections et des élus, Ahmed Bouhmed a indiqué qu'en 2017, le budget des communes, constitué d'impôts et de taxes, s'élevait à 3.500 milliards de dinars, outre 3020 milliards de dinars du Fonds de solidarité des collectivités locales et 30 milliards de dinars des recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). 

Les communes de la wilaya d'Alger "n'exploitent pas" assez leurs propres biens par l'imposition dont le taux ne dépasse pas 3% soit 100 milliards de centimes", a-t-il fait savoir. 

Parmi les taxes à même d'améliorer la trésorerie communale, il a cité les taxes sur la résidence, les fêtes et les cérémonies, la taxe sur le foncier, sur les spots et panneaux publicitaires, la taxe sur l'assainissement, sur les certificats d'urbanisme pouvant atteindre 100%, sans omettre la taxe sur les huiles et lubrifiants 34%, les taxes complémentaires sur les eaux industrielles usées 34% et la pollution atmosphérique d'origine industrielle 17%. Dans leurs interventions, les présidents des APC ont été d'accord à souligner "la difficulté de trouver des solutions juridiques et administratives" à certains problèmes. 

A cet égard, le président d'APC de Bir Mourad Rais, Mohamed Zikem a soulevé "un manque de matériel et de camions induisant "un retard dans le ramassage des déchets solides", plaidant pour que "les maires soient autorisés à exploiter les assiettes récupérées suite à l'éradication des bidonvilles pour lancer des projets de développement".

De son côté, le représentant de la circonscription administrative de Hussein Dey, Mokhtar Laajailia a demandé des "autorisation d'acquisition de camions supplémentaires" et plaidé pour la construction de parking à étage pour alléger la circulation dans les quatre communes. 

Le président d'APC de Bordj El Kiffan, Kaddour Haddad a dit qu'il faut "permettre aux communes de réaliser des investissements privés" dans les domaines de éducation, du tourisme, de la culture et autres. 

Le président d'APC de Birtouta a relevé quant à lui "l'insufisance" du nombre des agents d'hygiène (40 agents) pour collecter les déchets de 12.000 citoyens (70.000 ménages) repartis sur les communes d'Ouled Chbel et Birtouta, outre les problèmes liés à l'attestation de la propriété immobilière et l'exiguïté des locaux des structures administratives, comme c'est le cas pour le siège de la commune de Bourouba (100 m2).