M. Benmouhoub : « La confiance des PME est indispensable »

Publié par Amar CHEKAR le 14-02-2018, 18h51 | 121

Le marché informel qui rémunère bien ses employés et ne paye rien en termes d’impôts, reste la bête noire des pouvoirs publics

Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d’Alger, insiste sur l’importance de la cotation des PME qui gagneront d’avantage en  faisant confiance à la Bourse d’Alger. 

«Nous nous ferons un plaisir de partager et d’écouter vos préoccupations, afin de vous aider à résoudre  les questions qui sont liés au domaine de notre intervention », a déclaré hier, M Benmouhoub, lors d’une conférence presse organisé au forum DK News à Alger.   

Annonçant des mesures importantes qui vont dans le sens de l’allégement des procédures, cet expert en la matière a déploré d’emblée, la baisse sensible de liquidité bancaire à raison de 74% depuis la chute du prix du rail en 2014.

Pour faire face à la crise économique qui préoccupe l’entreprise algérienne, l’invité de DK News a annoncé deux mesures principales  pour favoriser la liquidité et faciliter les procédures de cotation. 
Premièrement la mise en place  d’un mécanisme de liquidité, afin d’animer  les titres cotés.

D’abord  l’initiative de  l’émetteur par l’entremise de IOB, ce dernier rachète des titres en bourse pour le compte de l’émetteur via un programme de rachat, en application de l’article 715 bis du code de commerce.

Il y a eu ensuite une deuxième initiative qui invite un ou plusieurs actionnaires historiques qui concluent un contrat de liquidité avec IOB pour favoriser la liquidité de leurs titres et également, l’initiative d’un IOB en sa qualité de teneur de marché (Market Marker) qui intervient pour son propre compte à l’achat comme à la vente pour augmenter la liquidité d’un titre coté. 

Conscient de l’importance de la débureauctisation des procédures administratives qui n’en est pas une, M Benmouhoub qui maîtrise si bien son sujet, a jugé utile de faciliter les procédures de cotation en réduisant le pas de cotation de 5 à 1 DA, tout en assouplissant la procédure de changement de certains paramètres de cotation qui vont toujours dans l’intérêt des entreprises.

D’autre part,  la suppression des restrictions relatives au volume d’ordre dans le marché central a été fortement   apprécié par des opérateurs qui n’ont pas manqué de poser leurs questions de manière directe, afin d’avoir des réponses claires et nettes du premier responsable de la Bourse d’Alger, qui n’a pas manqué de répondre et convaincre par des arguments techniques ou légaux rien que pour montrer toute la disponibilité de son organisme pour servir et développer l’entreprise  algérienne en quête de compétence et le partage des expériences dans l’intérêt général et national.   

Bien porté sur l’importance des statistiques éclairées, la Bourse d’Alger qui met son expertise et savoir-faire au service du progrès économique durable, a révélé que l’hôtel El Aurassi a enregistré un taux d’évolution de 75,50 % depuis ainsi que 6,06% e termes de rendement.  Alliance Assurance a enregistré un taux d’évolution de 17%.  

La ventilation de l’activité du marché principal enregistré par type d’opération pour l’année 2017 a connu une évolution de + 61,21 % par rapport à l’année 2016 (termes de valeur transigée sans bloc). En valeur transigée en bloc, le taux est de – 81.30 %. Au total,  la bourse d’Alger a enregistre – 62,48%. 

Ayant enregistré au total 5 grandes entreprises qui ont adhéré à la Bourse d’Alger, dont deux entreprises qui se sont retirées à cause de la crise économique qui a secoué le pays depuis, la grand travail qui reste à faire pour redorer le blason, reste ce marché des PME qui sont souvent d’ordre familial, souvent fermées, alors que le monde des entreprises évolue à grande vitesse, grâce à l’ouverture sur le marché et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).      

Basées sur la confiance et la transparence qui constituent la base de tout développement économique, social et culturel, à l’image des grandes entreprises et pays développés, le conférencier a n’a pas manqué de revenir sur l’importance de la communication interactive, avant de déplorer le recul remarquable de la liquidité à raison de 74% depuis le premier semestre2014.

 Le marché informel qui rémunère bien ses employés et ne paye rien en termes d’impôts, reste la bête noire des pouvoirs publics.