75% des cadres de l’Etat sahraoui ont été formés à l’école et à l’université algériennes

Publié par DKNews le 21-02-2018, 17h49 | 61

Quelque 75% des cadres de l’Etat sahraoui ont été formés à l’école et à l’université algérienne, a affirmé mardi à l’université Djilali Bounaâma de Khémis Miliana (Aïn Defla) le Secrétaire général de l’Union des étudiants de Sakia El Hamra et Oued Edhahab, Moulay M’hamed Ibrahim, soutenant que cet état de fait traduit l’"étroitesse des liens" entre les deux pays

La composante de l’actuel Etat sahraoui dont nombre de ministres et d’ambassadeurs a été, à 75 %, formée à l’école et à l’université algérienne, ce qui atteste de la solidité des liens entre les deux pays, a indiqué M. M’hamed Ibrahim au cours d’une journée de sensibilisation sur la lutte du peuple sahraoui organisée à l’occasion du 42ème anniversaire de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) abritée par l’université de Khémis Miliana.

M. Moulay M’hamed, également membre du secrétariat national du Front Polisarioa, a noté que "de tout temps, l’Algérie a été à côté du peuple et de l’Etat sahraouis, les assurant de son soutien indéfectible".

"Les principes immuables de l’Algérie dont celui du droit des peuples à l’autodétermination découlent des idéaux de la glorieuse révolution de novembre 1954", a-t-il relevé à ce propos, observant que même à l’apogée du cycle de la violence vécu par le pays durant les années 90 du siècle dernier, son soutien à la cause sahraouie "n’a pas changé d’un iota".

Evoquant les étudiants sahraouis en Algérie, il s’est félicité de leurs conditions d’étude et de séjour, affirmant que "cet état de fait les incitera à se surpasser  et à aller de l’avant sur le chemin de la science et du savoir".

Il a fait remarquer qu’en sus de la lutte armée à laquelle il accorde une importance toute particulière, le Front Polisario a, depuis sa création en 1973, mené une lutte sans merci à l’ignorance car constituant un "frein à l’épanouissement et au développement de la société".

Outre la recherche incessante de la science et du savoir, les étudiants sahraouis ont pour mission de "faire connaître la justesse de la cause pour laquelle leur peuple se bat", a-t-il soutenu dans ce contexte.

Au sujet de la situation interne au Sahara occidental, il a noté que les droits de l’Homme y sont bafoués, fustigeant dans ce cadre l'occupant marocain pour son refus à obtempérer aux résolutions internationales.

Il a soutenu qu’en sus de la lutte armée qu’elle mène, la République sahraouie s’emploie à appuyer la bataille judiciaire et diplomatique visant le recouvrement de ses droits, saluant dans la foulée l'arrêt "historique" de la Cour européenne de justice (CJUE), rendu le 21 décembre 2016, qui a conclu que les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne s'appliquent pas au Sahara occidental.

De son côté, l’attaché culturel de l’ambassade de la RASD en Algérie, Chérif Djouba, a fait état d’un programme tracé par cette représentation diplomatique en collaboration avec les APC et les représentants de la société civile en vue de faire connaître la cause sahraouie à l’opinion publique.

"Le peuple algérien qui, plus que quiconque au monde, connait les affres du colonialisme, soutient de manière spontanée, les causes justes de par le monde à l’instar de la notre ainsi que celle de nos frères palestiniens", a-t-il dit en substance.

La journée de sensibilisation sur la lutte du peuple sahraoui a été notamment marquée par une communication présentée par Dr Chabani Nouredine, enseignant d’histoire à l’université "Djilali Bounamama"  de Khémis Miliana, sur les péripéties se rapportant à la question sahraouie.

"Le fait que la cour de la Haye ait affirmé dans un long rapport que les régions de Sakiat El Hamra et Oued Edhahab ont de tout temps étaient indépendantes de Rabat, bat en brèche la thèse marocaine qui prétend sa légitimité sur le Sahara occidental", a-t-il martelé.

Observant que le Maroc s’adonne à moult supercheries pour tromper l’opinion publique internationale, il a noté que ce pays fait tout ce qui en son possible pour empêcher l’ONU d’organiser un référendum au Sahara occidental qui mettrait fin aux illusions marocaines au sujet du bien-fondé des thèses du palais royal.

Organisée par l’Union Nationale de la Jeunesse Algérienne (UNJA), en collaboration avec l’université de Khémis Miliana, cette rencontre a drainé un public nombreux composé essentiellement d’étudiants avides d’en connaître d’avantage sur le combat du peuple sahraoui pour le recouvrement de son indépendance.