Naissance de l'association «Cit'arts» pour forcer la conversion des abattoirs d'Alger en «fabrique culturelle»

Publié par Dknews le 08-05-2014, 18h26 | 43

L'association culturelle pour les arts de la cité (Cit'arts) dédiée à la promotion de la culture par la «formation aux métiers de la scène et du cinéma» a été créée mercredi à Alger par un groupe d'artistes, d'architectes et d'anciens cadres du ministère de la Culture.

Présidée par le documentariste et musicien Athmane Tadjenante, Cit'arts compte parmi ses membres la plasticienne Djahida Houadef, le photographe Kais Djilali et l'architecte Fella Khellif.

La nouvelle association, issue de «Art'Battoir», un collectif qui appelle à l'affectation des abattoirs d'Alger aux activités culturelles et artistiques, compte mobiliser toutes les ressources au service de la création d'une «fabrique culturelle» à Alger apte à «prendre en charge la production culturelle et la formation».

Le projet de la «Fabrique culturelle Dzaïr», également inspiré du manifeste du collectif «Art'Battoir» vise à «faciliter la formation et développer les ressources humaines nécessaires afin d'adapter la qualité des produits culturels aux standards internationaux», comme précisé par le président de Cit'arts.

L'association compte mobiliser ses adhérents pour accélérer la procédure du classement des abattoirs d'Alger pour y installer la fabrique culturelle, estimant que les lieux ne peuvent trouver «meilleure reconversion».

En mars 2014, un arrêté du ministère de la Culture a ouvert une instance de classement des abattoirs d'Alger comme «monument historique témoin de la période industrielle de l'Algérie».

Un appel lancé par des artistes algériens aux autorités publiques avait recueilli, quelques mois plus tôt plus de 700 signatures, pour la création d'un espace dédié aux arts et à la culture en lieu et place des actuels abattoirs d'Alger.

Cette demande s'inspire d'expériences relevées dans de nombreux pays comme les anciens abattoirs de Testaccio à Rome (Italie) abritant aujourd'hui le Musée d'art contemporain de Rome ou encore le 798 de Pékin (Chine) une ancienne usine réaménagée en village d'artistes tout en gardant sa structure originelle.

L'association nouvellement créée lance un appel à toutes les compétences souhaitant contribuer à la «réflexion» et la «mise en oeuvre» de projets de développement artistiques et culturels. Elle affirme avoir déjà pris attache avec de célèbres écoles européennes du théâtre et du cinéma.

Avec l'ambition d'élever la culture algérienne au rang d'une «industrie florissante» et de «vecteur du développement humain et social», Cit'arts compte offrir à tous les jeunes intéressés des formations dans des métiers jusqu'ici délaissés (son, éclairage, effets spéciaux, scénographie ...).