La finance islamique permet aux banques d’offrir une alternative de financement conforme à la chari’a

Publié par DKNews le 02-03-2018, 16h38 | 21

Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, a estimé, jeudi à Médéa, que la finance islamique constitue "une fenêtre" permettant aux institutions financières du pays d’offrir une alternative de financement conforme aux règles de la Chari’a.

S’exprimant à l’occasion d’une rencontre sur les perspectives de la finance islamique en Algérie, organisée au pole universitaire de Médéa, M. Ghlamallah a indiqué que "le modèle préconisé vise à contribuer à l’édification d’une société solidaire et assure l’équité dans la distribution de la richesse".

Lire aussi: Finances islamiques: bientôt une instance de contrôle pour accompagner les opérateurs

"Les deux systèmes (traditionnel et islamique) sont complémentaires dans beaucoup de domaines et se rejoignent dans la finalité de leurs actions, celle d’être exclusivement au service des intérêts de la nation et des citoyens", a-t-il ajouté.

Le HCI compte parvenir, selon son président, à un taux d’intégration, à court terme, des transactions et produits bancaires, oscillant entre 20 et 30 % de l’ensembles des activités bancaires, tout en observant que l’objectif tracé est de parvenir, d’ici deux ou trois année, à un taux d’intégration plus important.

M. Ghlamallah a affirmé que l’initiative prise par le Gouvernement de prendre en charge la finance islamique et faire entrer les méthodes de financement islamique dans prérogatives des banques publiques et privés a pour but de "réduire la masse monétaire qui se trouve à l’extérieur des banques et à encourager l’épargne".

Lire aussi: Les opérations bancaires islamiques "exemptes d'intérêts usuraires" (HCI)

Les formes de financement que propose le système de finance islamique sont en mesure de venir à bout des réticences des citoyens à avoir recours aux banques, en raison du problème des intérêts, a-t-il souligné, affirmant que "beaucoup de citoyens refusent de confier leur argent aux banques pour ce motif et l’introduction de ces formes de financement va inciter ces derniers à profiter de cette alternative pour fructifier leur argent et participer à augmenter l’épargne interne".

Le président du Haut conseil islamique a tenu précisé que le citoyen est libre de choisir entre le système de financement islamique et le système traditionnel, assurant que son instance n’entend pas imposer aux citoyens le modèle de financement islamique, et qu’il demeurent libre d’opter pour tel ou tel système et que l’objectif premier d’aboutir à "une coexistence entre les deux systèmes".