Le Président Bouteflika: l'espace virtuel, un "refuge" pour les terroristes, un "défi sécuritaire" pour les pays arabes

Publié par DKNews le 07-03-2018, 16h59 | 29

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis en garde, dans un message mercredi à l'occasion de la 35ème Session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui se tient à Alger, contre les formes de connexions entre le terrorisme et les formes de criminalité transnationale à travers les technologiques modernes, notamment les sites web et les réseaux sociaux.

"La situation s'est compliquée avec les différentes connexions survenues entre le terrorisme et les formes de criminalité transnationale, phénomène qui a gagné en étendue et en dangerosité par le recours massif aux moyens technologiques modernes pour commettre des crimes abjects, propager ses idées extrémistes et erronées, mystifier notre jeunesse et attirer de nouvelles recrues dans les zones de conflit et de tension", a relevé le président Bouteflika dans son message, lu en son nom par le ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, Noureddine Bedoui.

Il a indiqué, à ce propos, que "cet espace virtuel constitue un défi sécuritaire pour nos pays arabes, d'autant plus qu'il représente un refuge pour les organisations terroristes et tous les réseaux criminels, parce qu'invisible, notamment celles qui pratiquent la traite des personnes, le trafic d'organes et des migrants illégaux, le trafic de drogue, le trafic d'armes et d'explosifs, la falsification d'identité et de documents, outre son rôle dans l'enrôlement de nouveaux combattants et l'établissement de liens entre les différents réseaux de combattants, ainsi que la mise en place de sources de financement qui échapperaient au contrôle institué pour tarir les sources de financement classiques".

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Le chef de l'Etat a fait observer, dans ce contexte, que "les mouvements terroristes et criminels s'évertuent sans cesse à utiliser toute sorte de technologie intelligente pour atteindre leurs objectifs et diffuser leurs idées perverses et subversives dans un style évolué adapté à l'air du temps".

"Outre les cellules classiques, qui demeurent la référence fondamentale des groupes terroristes quelles que soient leurs dénominations, de nouvelles cellules cybernétiques ont fait leur apparition sur les sites web et les réseaux sociaux pour inciter au terrorisme, recruter, collecter des fonds, pirater des sites web et lancer des cyber-attaques contre des institutions gouvernementales ou privées dans l’intention de leur porter préjudice", a-t-il souligné.

"La propagation de plus en plus large des technologies de l'information et de la communication continue d'imposer des défis énormes, c'est ce qui a imposé la lutte contre la cybercriminalité comme priorité pour l'Algérie qui a adopté de nouveaux instruments juridiques, techniques et opérationnels pour remplacer les précédents qui ne prévoyaient pas la nouvelle donne sécuritaire", a expliqué le président de la République.

Il a rappelé, à cet égard, que "l'Algérie a été l'un des premiers Etats à ratifier la Convention arabe pour la lutte contre la cybercriminalité, elle s'attèle, actuellement, à renforcer le cadre juridique y afférent, à la définition des modalités de contrôle du web et à la lutte contre les types de crimes électroniques".

Cette action, a-t-il précisé, ''nécessite une grande maîtrise de cette technologie en perpétuelle évolution, une exploitation efficace de l'information électronique et un suivi minutieux de ces réseaux et de leurs animateurs".

Le chef de l'Etat a indiqué, en outre, que "des structures et dispositifs ont été mis en place pour lutter contre les crimes électroniques, notamment l'organe national de prévention et de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication, ainsi que des centres opérationnels au niveau des différents services de sécurité".