Les internes en médecine de quatre CHU refusent d'assurer les tâches des médecins résidents en grève

Publié par DKNews le 20-03-2018, 17h56 | 75

Les internes en médecine des CHU d'Alger, d'Annaba, de Constantine et de Batna ont refusé mardi d'assurer les tâches des médecins résidents en grève depuis quatre mois. Les internes en médecine ont observé des sit-in dans les CHU d'Alger, d'Annaba, de Constantine et de Batna "en solidarité" avec les médecins résidents et pour exprimer leur "refus d'assurer les tâches de ces derniers dans les services hospitaliers", a précisé la porte-parole des internes en médecine, Sadja Messaoudi dans une déclaration à l'APS. 

Les internes "ne sont pas habilités à accomplir les tâches des médecins résidents", a-t-elle précisé, soulignant que "les médecins résidents qui ont reçu une formation spécialisée sont protégés par la loi contrairement aux internes en médecine qui ont encore un statut d'étudiant en formation". 
Au CHU Mustapha Pacha, où un sit-in a été organisé par les internes en médecine, le président du Conseil scientifique, le Pr. Bouzid Addad a affirmé que les chefs de services n'ont pas eu recours aux internes pour remplacer les médecins résidents. 

Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a décidé lundi dans un communiqué après concertation de l'ensemble des résidents des différentes facultés nationales d'interrompre toute activité hospitalière dans tous les hôpitaux de 8h à 16h en continuant à assurer les gardes pour protester contre le mauvais traitement dont ont été victimes les médecins résidents qui ont boycotté lundi les épreuves du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) d'ophtalmologie. 

L'Algérie compte quelque 5.000 internes en médecine répartis sur 12 facultés dont 1.200 au CHU Mustapha Pacha. 

Les médecins résidents, en grève depuis quatre mois, ont décidé de boycotter les épreuves du DEMS, dont la date a été fixée du 18 mars au 12 avril 2018 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. 

Soixante et onze (71) médecins résidents des différentes régions du pays ont boycotté lundi les épreuves du DEMS d'ophtalmomogie. 

Les revendications des 15.000 médecins résidents que compte le territoire national portent, entre autres, sur "l'annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service militaire, une meilleure formation pédagogique et la révision du statut".

En dépit de la réponse favorable du ministère de la Santé à certaines revendications formulées, notamment la réduction du nombre de spécialités concernées par le service civil, l'attribution d'un logement, les plateaux techniques dans les wilayas d'affectation dans le cadre du service civil, le droit au regroupement familial pour les couples de médecins et l'autorisation d'exercer une activité complémentaire dans le secteur privé", le CAMRA demeure attaché à la grève jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications.